P.la lanification est étroitement liée à la rareté. Dans une économie endommagée par la guerre, c’est la rareté des ressources productives qui a conduit à l’introduction [by De Gaulle] du Plan, et c’est le retour à l’abondance qui a progressivement conduit à son abandon. Aujourd’hui, c’est la rareté des ressources naturelles – climat, biodiversité, eau – qui motive le renouveau de l’approche urbanistique. Nous sommes entrés dans une nouvelle économie de rareté.
Les économistes croient depuis longtemps que la réponse au défi climatique réside uniquement dans les tarifs carbone. Et c’est vrai que cela garantirait l’efficacité économique. Mais au-delà de la faisabilité politique, la taxation du carbone ne suffit pas à guider l’effort collectif. Programmer une interdiction plus stricte de la location de logements thermiquement inefficaces ou interdire la commercialisation de véhicules à combustion à partir de 2035 envoie un sign plus clair sur l’ampleur de la transformation nécessaire que l’annonce d’une future trajectoire de prix.
Petit à petit, les contours de la planification environnementale se dessinent. Ainsi, secteur par secteur, des objectifs précis ont été fixés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030, en ligne avec l’objectif de neutralité climatique d’ici 2050. On sait par exemple désormais que le gouvernement entend réduire la half des résidences principales chauffées au fioul. le pétrole de 11 % en 2021 à 3,6 % en 2030, qu’elle ambitionne également de décupler l’autopartage et qu’elle entend inverser la baisse de la half modale du fret ferroviaire de 10 % aujourd’hui à 18 % en 2030.
Une écologie de l’offre
Fixer de tels objectifs est vital, automobile cela indique où concentrer les efforts et rend le gouvernement responsable de tout écart entre les ambitions et les résultats. Mais cela ne suffit pas. Même si des mesures ont été prises et des financements annoncés, l’identification des politiques publiques qui produiront les résultats escomptés est encore incomplète. Les stratégies de décarbonation passées reposaient trop souvent sur le pouvoir performatif des mots.
Enfin, les ressources associées restent à programmer au-delà de 2024. Dix milliards d’euros d’autorisations d’engagement, dont environ 8 milliards pour le climat, constituent évidemment un effort sans précédent, d’autant plus remarquable qu’il est délivré dans un contexte budgétaire tendu. Mais c’est un effort qu’il faudra prolonger et amplifier pour atteindre les quelque 34 milliards d’euros de fonds publics nécessaires au financement de la transition.
On attendait donc beaucoup du conseil de planification environnementale de fin septembre. Si les déclarations présidentielles prononcées à cette event indiquaient une path, elles ne fixaient pas une trajectoire de mesures ni ne proposaient un récit collectif.
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