En déplacement ce mercredi 26 juin dans le Gard et l’Hérault, l’ancien Premier ministre a tenu en soirée un meeting à Saint-Georges-d’Orques.
Avec quelques jours d’avance sur le vrai, c’est dans une sorte de Tour de France que s’est lancé l’ex-Premier ministre Édouard Philippe pour soutenir les 82 candidats qui se présentent sous bannière de Horizons, le parti qu’il préside.
Après l’Alsace ou le Pays Basque, c’est à Nîmes, ce 26 juin, puis à Saturargues et Sète dans l’Hérault, qu’il est passé en express. Avant de tenir meeting à Saint-Georges-d’Orques, village dont le maire, Jean-François Audrin, est le référent Horizons du département.
“Je ne suis pas sectaire”
Pour y saluer “le courage de l’engagement” des candidats héraultais à la députation, “tous ceux du bloc central, je ne suis pas sectaire”, assurait-il. Et de faire applaudir Jean-François Eliaou, Sarah-Fatima Daudé-Allaoui, Jocelyne Gizardin, Isabelle Autier, Philippe Huppé, et Laurence Cristol.Avant d’en venir, devant 200 personnes, sans notes, et veste tombée, une heure durant, sur un tour d’horizon de l’actualité.
Dissolution “le choc” et “la surprise”
Du “choc” et de la “surprise” de la dissolution, qu’il n’a pas souhaité commenter plus avant, à “la colère, la fatigue” qu’elle provoque, ainsi qu’il dit le ressentir sur le terrain.
Mais si le maire du Havre sillonne ainsi le pays, c’est aussi pour semer les petits cailloux d’une recomposition politique qu’il envisage sous la forme d’une “nouvelle majorité parlementaire”, qui serait ouverte “à la gauche proeuropéenne”, et “plus stable et plus ouvert, de plus large”que l’actuelle majorité présidentielle.
Différent de 2017
Car au sein de ce “bloc central” chacun garderait son identité, à la différence, donc de ce qu’Emmanuel Macron avait entrepris en 2017, quand élus de droite ou de gauche rejoignaient les marcheurs du premier jour au sein d’une même formation.
Dit autrement : “Nous voulons construire quelque chose de nouveau, pas reconstruire ce qui a déjà été.”
“Bloc central, pas centriste”
Ce “bloc central, pas centriste, c’est différent, sera fondamentalement proeuropéen. Avec, de la droite conservatrice à la gauche sociale-démocrate, tous ceux, nombreux, qui ne veulent pas se retrouver prisonniers du piège mortifère dans lequel on les enferme, entre LFI et le RN”.
Deux formations dont il a longuement détaillé tout le mal qu’il en pense, et le danger (notamment d’une “crise financière”, au regard de leur programme respectif) qu’elles représentent à ses yeux.
Premières priorités dévoilées
Avant de commencer à lever le voile sur la façon dont il entend “occuper cet espace énorme qu’il faut structurer, entre RN et LFI”.
Et d’évoquer “l’urgence à nous adapter et à transformer le pays, on ne peut pas rester immobile dans un monde qui bouge”, des chantiers prioritaires (éducation, politique de la santé, immigration, justice), mais “l’école c’est le problème que l’on doit d’abord régler si on veut régler tous les autres”.
Une ovation et une Marseillaise plus tard, Édouard Philippe pouvait reprendre la route. Et aller poser une nouvelle première pierre de son “bloc central”, toujours en Occitanie, à Toulouse cette fois.