Le candidat de la liste Renouveau spiripontain, Emmanuel Le Pargneux (RN), à l’élection municipale anticipée des dimanches 28 avril et 5 mai 2024 à Pont-Saint-Esprit, axe ses mesures d’urgence sur la sécurité, la propreté et la santé.
Quelle est la raison principale pour laquelle vous êtes candidat comme tête de liste à l’élection municipale de Pont-Saint-Esprit ?
J’aime cette ville, je crois en cette ville. Mon intérêt c’est le bien commun, j’ai toujours eu une fibre de service. Je me suis installé à Pont-Saint-Esprit il y a deux ans. J’ai découvert une ville splendide mais qui est mal gérée, à cause d’une certaine inertie politique. Avec une gestion pragmatique, de bon sens, on peut rendre à Pont-Saint-Esprit sa splendeur. Cette ville a tout pour elle, il suffit de croire en elle.
Vous avez 24 ans, que répondez-vous à ceux qui vous reprochent votre jeunesse et votre manque d’expérience ?
Ce procès en manque de compétences, je vais prouver tout au long de la campagne qu’il n’a pas lieu d’être. Je suis jeune donc dynamique ! J’ai à mon crédit la fougue de la jeunesse. Dans une situation comme celle-là, c’est nécessaire. Mais j’ai aussi de l’expérience : j’ai travaillé deux ans pour le député de cette circonscription (Emmanuel Le Pargneux a été jusqu’ici attaché parlementaire de Pierre Meurin, député de la 4e circonscription du Gard, NDLR).
Je connais les problématiques locales. J’ai dans mon équipe des personnes extrêmement compétentes, motivées et qui veulent se mettre au service de leur ville. Je suis d’ailleurs très fier de ma liste et fier d’être le premier candidat à l’élection municipale de Pont-Saint-Esprit à avoir déposé sa liste en préfecture.
En cas de victoire, quelles seraient vos premières mesures pour ce demi-mandat ?
Deux ans (les prochaines élections municipales auront lieu en 2026, NDLR), ça va aller très vite. Je vais prendre des mesures concrètes et applicables. Je vais travailler en priorité sur quelques thèmes urgents : la propreté, la sécurité, la santé.
Quelles seraient-elles ?
Parmi les mesures que je prendrai pour la propreté, je vais transformer la brigade environnement en une brigade propreté, pleinement mobilisée. Elle travaillera étroitement avec les élus pour faire remonter les problématiques du terrain, leurs observations.
La sécurité est une prérogative du maire. Le maire doit prendre des mesures avec fermeté et courage, ce qui n’a pas été fait précédemment. Je vais augmenter l’effectif de la police municipale, accroître la formation. Je vais faire en sorte qu’il y ait une brigade de nuit, donc qu’il y ait des policiers municipaux 24 h sur 24. Il faudra également augmenter le parc de vidéo protection et améliorer le centre de surveillance urbain qui est complètement désactivé, les membres de droit ne sont pas consultés alors que c’est un outil extrêmement important dans une gestion sécuritaire pragmatique.
Et pour la santé, dans une ville où il ne reste plus qu’un médecin généraliste ?
C’est urgent de travailler sur cette question de la santé. Il faut salarier des professionnels de santé au sein d’une maison de la santé pour mieux répondre à leurs exigences des conditions de travail. Il faut prendre des mesures fortes et innovantes.
Quel type de maire seriez-vous ?
Je serai, ainsi que toute mon équipe, un élu de terrain, de proximité, abordable et à l’écoute. C’est la première chose à changer car ce n’est pas le cas actuellement. Je ferai des permanences du maire. Je suis quelqu’un d’accessible mais il me semble important de réserver des créneaux pour les citoyens.
Par ailleurs, je mettrai en place des conseils citoyens sur des sujets qui concernent tout le monde comme le stationnement. C’est ensemble que nous devrons régler ce genre de problématique.
Si vous êtes élu maire, viserez-vous un poste de vice-président à l’agglomération du Gard rhodanien ?
Les questions se posent au jour le jour. À l’heure actuelle, j’ai une mairie à gagner, il faut faire les choses dans l’ordre. Je me présente pour être maire et conseiller d’agglomération avec mes suivants de liste. C’est parce que je gagnerai la mairie avec mon équipe que je pourrai prétendre collectivement à faire changer les choses à l’Agglo.On compte bien mettre notre nez dans les affaires de l’agglomération du Gard rhodanien. On va proposer d’apporter un peu de pragmatisme dans une gestion communautaire hors-sol.
Que pensez-vous de la dernière passe d’armes entre la maire de Pont-Saint-Esprit et le président de l’Agglo sur la question de la propreté (1) ?
Je n’ai pas plus de commentaire que ça à faire. Ce que j’observe c’est que la gestion de l’agglomération est tellement hors-sol que les membres de l’exécutif communautaire en viennent à laver leur linge sale en public. Les Spiripontains ne veulent plus de politique politicienne, ils veulent des mesures concrètes et un cap.
Assumez-vous le positionnement de votre liste à l’extrême droite ?
Ma liste est une liste Rassemblement National, pleinement assumée, avec un ADN Rassemblement National. Elle est composée également de personnes pas forcément encartées mais qui reconnaissent à l’étiquette RN des résultats efficaces dans d’autres communes et qui pensent que c’est ce qu’il faut pour Pont-Saint-Esprit.
C’est une différence avec les deux autres listes qui n’ont pas d’étiquette politique marquée…
Une liste n’est jamais apolitique. Nous sommes la seule liste de droite. Gérome Bouvier a le soutien du PS local, et d’un certain nombre d’élus de l’agglomération. La gauche et la macronie fonctionnent souvent main dans la main.
(1) Dans une conférence de presse du 3 avril, la maire de Pont-Saint-Esprit Claire Lapeyronie a déclaré donner trois mois à l’Agglo pour régler le problème des déchets dans sa ville, en particulier dans le centre ancien. En réponse dans un communiqué, le président de l’Agglo Jean-Christian Rey lui reproche son inaction.
Samedi 13 avril, Emmanuel Le Pargneux présente sa liste à la presse. A lire dans Midi Libre dimanche.
Un jeune candidat de 24 ans, attaché parlementaire du député Pierre Meurin pendant deux ans
Emmanuel Le Pargneux est né le 1er octobre 1999 dans le Rhône. Diplômé d’un bac Économique et Social, d’une licence de sciences politiques, il a également suivi des études de philosophie.
Le candidat à l’élection municipale de Pont-Saint-Esprit s’est “jeté dans le grand bain” de la politique, en 2022, en rejoignant le Rassemblement National. Son premier engagement public, Emmanuel Le Pargneux le fait en créant l’association “La Voix des sans pères”, après un drame personnel.
Il devient en 2022 l’attaché parlementaire du député RN Pierre Meurin de la 4e circonscription du Gard, celle dont fait partie Pont-Saint-Esprit, et s’est installé depuis dans la ville où il est aujourd’hui candidat.