Autant dire qu’une hausse des droits de douane de 200 % sur les vins et alcools européens signerait la fin des exportations de bouteilles vers les États-Unis. Et Donald Trump agite cette menace sur un secteur viticole français déjà au plus mal. « On traverse une crise économique d’une ampleur phénoménale, comparable avec celle qu’on a connue en 1907 », assure Didier Gadea, président du Modef de l’Hérault.
Il fait référence à la crise de surproduction qui avait alors durement frappé le secteur, face à l’importation de vins algériens notamment. « Ajouter une hausse des droits de douane là-dessus peut être un accélérateur vers la catastrophe. Il reste encore quelques vignerons paysans mais, à ce rythme, plus pour longtemps », prévient le viticulteur en pays d’oc, qui n’attend pas grand-chose d’une réponse européenne : « Si elle réagit, ce sera pour défendre les machines-outils allemandes, pas pour les viticulteurs français. »