Douze personnes ont été prises en charge par les secours, suite à la grenade lancée, mercredi 12 février vers 20 h 15 dans un bar du quartier du Village olympique, classé prioritaire de la politique de la ville et situé dans le sud de Grenoble. « Une personne est rentrée, a lancé une grenade, n’a pas prononcé de mot, semble-t-il, et ensuite a pris la fuite », a précisé à la presse le procureur François Touret de Coucy, présent sur place, selon l’Agence France-Presse. « Aucune hypothèse n’est privilégiée à ce stade », a-t-il ajouté. L’enquête est confiée aux policiers de la DCOS, ex-PJ.
Le procureur a fait état de deux personnes qui sont, elles, grièvement blessées, sans que leur pronostic vital ne soit « forcément » engagé, selon un bilan provisoire. La préfète de l’Isère Catherine Séguin, également sur place, a annoncé de son côté six blessés graves, avec un bilan susceptible d’évoluer. La préfète a adressé « un message de compassion pour les victimes et leurs proches » et salué « le sang froid dont a fait preuve la population de ce quartier ». Au plus fort de l’intervention des secours, 80 sapeurs-pompiers étaient présents. De son côté la police scientifique effectuait de nombreux relevés. Les CRS ont été déployés dans le quartier, a précisé la préfète sur X.
« Un acte de violence extrême »
Le bar associatif visé est « un lieu de rassemblement des personnes du quartier et de l’extérieur, et surtout pour regarder des matchs de foot », a expliqué à l’AFP Chloé Pantel, maire adjointe du secteur 6 de Grenoble, présente sur les lieux du drame.
En revanche, les motivations restent encore à déterminer. « On peut exclure l’attentat purement terroriste, puisqu’il n’y a rien qui nous permet de penser que c’est lié à du terrorisme », a estimé le procureur François Touret de Coucy, évoquant « un acte de violence extrême » qui « peut être lié à un règlement de compte, d’une manière ou d’une autre ». Un lien avec le trafic de stupéfiants est l’une des hypothèses explorées parmi d’autres, a indiqué le procureur.
« Cette personne aurait été armée aussi d’une kalachnikov, mais ça reste à déterminer. Il n’est pas certain que cette kalachnikov ait été utilisée. A priori, les dégâts ont été causés par l’éclatement de la grenade », a-t-il expliqué. « Beaucoup de clients » étaient présents au moment de l’explosion.
« Tout est mis en œuvre pour retrouver le suspect », a assuré François Touret de Coucy. Condamnant sur X « avec la plus grande fermeté (un) acte criminel d’une violence inouïe », le maire écologiste de la ville Éric Piolle, également présent sur les lieux, a estimé que « nous vivons une période d’escalade de violence, à la fois dans sa localisation, dans sa temporalité, souvent en pleine journée », sans vouloir faire de lien avec « d’autres événements », dans l’attente des résultats de l’enquête.
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