Avis de James A. Michel (Victoria, Seychelles)lundi 02 décembre 2024Inter Press Service
VICTORIA, Seychelles, 2 déc (IPS) – L’océan est notre source de vie, mais depuis des décennies, il a été gâché à plusieurs reprises par l’humanité. Avec le rejet de polluants dans l’océan, la surexploitation des ressources océaniques et l’augmentation des températures mondiales provoquée par l’homme, l’océan change, mais pas pour le mieux.
Nos océans se réchauffent, les coraux meurent, les stocks de poissons diminuent, des produits chimiques toxiques sont rejetés dans l’océan – ces eAets sont clairement visibles aujourd’hui, mais il y a de l’espoir. Des organisations du monde entier se battent pour sauver notre océan.
Soutenu par les communautés côtières, les gouvernements, le secteur privé, les ONG et les donateurs, il existe un partenariat multipartite mondial en pleine croissance, dirigé et piloté par les pays du Sud.
L’Initiative de la Grande Muraille Bleue de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se distingue comme un effort unique en son genre visant à créer un réseau connecté d’aires marines protégées pour lutter contre le changement climatique et le réchauffement de la planète dans l’océan Indien occidental. Il s’agit d’une feuille de route qui mène à la mise en place d’un réseau connecté de paysages marins régénératifs.
Ce réseau sera relié par un mur bleu vivant qui agira comme un corridor écologique régional formé d’écosystèmes bleus critiques conservés et restaurés tels que les mangroves, les herbiers marins, les coraux et les forêts côtières.
Si la Grande Muraille Bleue agira comme un mur contre les impacts du changement climatique et la perte de biodiversité, elle protégera également les communautés côtières, leur culture et leurs moyens de subsistance, et créera les conditions favorables et les mécanismes nécessaires pour accélérer le développement d’une économie bleue régénératrice.
D’ici 2023, la Grande Muraille Bleue protégera, conservera et gérera de manière équitable et efficace au moins deux millions de kilomètres carrés d’océan ; il soutiendra la réalisation d’un gain net de biodiversité en conservant et en restaurant au moins deux millions d’hectares d’écosystèmes critiques et en séquestrant plus de cent millions de tonnes de carbone ; et il débloquera des opportunités de moyens de subsistance régénérateurs et créera au moins deux millions d’emplois bleus, tout en défendant et en apportant un soutien aux pays du Sud.
Lors de la 26e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques, qui s’est tenue à Glasgow en 2021, j’ai prononcé le discours d’ouverture du lancement de l’Initiative de la Grande Muraille Bleue.
Là, j’ai exhorté tous les pays à continuer de présenter un front commun fort et à travailler ensemble pour transformer leurs ambitions en actions concrètes pour libérer le potentiel de l’économie bleue, et j’ai appelé les pays et les organisations disposant de ressources à s’associer avec nous dans ce voyage visant à promouvoir et développer une économie bleue. une architecture d’économie bleue inclusive, nature-humaine, basée sur la Grande Muraille Bleue, libérant tout le potentiel du développement de l’économie bleue axée sur la conservation et la régénération.
Depuis son lancement, la Grande Muraille Bleue a franchi de nombreuses étapes :
Grâce à ces étapes importantes, la Grande Muraille Bleue promet de tenir ses promesses. Il promet d’accélérer et d’intensifier les actions de conservation des océans tout en renforçant la résilience socio-écologique et le développement d’une économie bleue régénératrice en catalysant le leadership politique et le soutien financier.
Lorsqu’on m’a présenté cette initiative pour la première fois, j’ai été immédiatement convaincu de son caractère unique, de son objectif, des résultats qu’elle vise et de la relation nature-homme qu’elle cherche à rétablir et à renforcer. J’ai donc promis mon plein soutien à la Grande Muraille Bleue et j’en fais depuis lors la promotion.
En novembre 2024, j’ai été nommé champion de haut niveau de la Grande Muraille Bleue lors de la 29e réunion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Bakou, en Azerbaïdjan. Et lors de cette conférence, il a également été annoncé que la Grande Muraille Bleue s’associerait à l’expédition ODISEA pour une expédition visant à explorer et protéger la biodiversité dans l’océan Indien occidental.
Lors de cette conférence de presse, j’ai été ému par les paroles de Thomas Sberna, responsable régional de l’UICN pour la résilience côtière et océanique en Afrique orientale et australe :
[This expendition] il s’agit de donner une voix à l’inouï et d’apporter une lumière à l’invisible. Il s’agit de raconter leurs histoires. Il s’agit de leur permettre de produire la science qui éclairera leurs décisions et de dévoiler les connaissances locales qui guideront leurs actions. Cette expédition sera témoin et actrice de ce qui restera dans les mémoires comme l’Ascension de nos Gardiens Bleus.
Aujourd’hui, de nombreuses personnes assument leur responsabilité quant à l’avenir de l’Océan, au nom des générations présentes et futures. Aujourd’hui, l’économie bleue est considérée comme un moteur de conservation et de développement et nous libérons tout son potentiel. Cela peut être durable. Cela peut être régénérateur. Cela peut être centré sur les personnes.
Pour guider son développement et sa mise en œuvre, et pour atteindre ses objectifs, la Grande Muraille Bleue repose sur le principe de trois piliers clés – les paysages marins régénératifs, le changement climatique et une économie bleue régénératrice – pour créer des systèmes résilients fondés sur le renforcement de la connectivité et de la diversité. niveaux et de toute nature.
Il y a quatorze ans, je considérais l’architecture du concept d’économie bleue comme le sauveur de notre planète. Aujourd’hui, cette réalité fait parler d’elle dans tous les pays du monde. Il existe un déséquilibre écologique dans l’Océan et ses eAets nous parviennent.
Il est important pour nous tous de rappeler que notre relation avec l’Océan est une relation de réciprocité. Même si nous dépendons d’elle pour notre survie, il dépend de nous de veiller à ce qu’elle puisse continuer à subvenir à nos besoins.
James Alix Michel, ancien président des Seychelles.
IPS Bureau de l’ONU
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