Paradoxe de l’époque, le nouveau chouchou de la gauche ne renie rien de son bilan de droite. Dominique de Villepin, 71 ans, ex-ministre des Affaires étrangères, de l’Intérieur, et surtout premier ministre de Jacques Chirac, assume largement l’action menée entre 2005 et 2007. « Je n’ai aucune honte », assumait-il devant la rédaction de Marianne mi-mars. Il en va de ses multiples tentatives de réformer le code du travail – du contrat nouvelles embauches (CNE – qui instituait une période d’essai de deux ans pour les salariés de TPE et de PME) au contrat première embauche (CPE – qui reprenait le même principe pour tous les moins de 26 ans, avec comme effet de faciliter les licenciements sans motif).
« Il ne s’agit pas de projets d’aspiration libérale, je n’ai rien d’un libéral !, s’est-il défendu chez l’influenceur Hugo Décrypte, en février dernier. Ce projet est né de la crise des banlieues, il se situait dans une volonté d’égalité des chances. Je me suis trompé sur la capacité…