S’il reste une statistique à laquelle François Bayrou peut se raccrocher pour promettre des jours meilleurs lors de son discours de présentation de politique générale, mardi, c’est bien celle-ci. À + 1,3 %, en novembre dernier par rapport à l’an dernier à la même époque, les prix à la consommation affichent désormais un calme presque plat, après trois années de tempête inflationniste.
La Banque centrale européenne pourrait donc poursuivre la diminution de ses taux directeurs, qui dictent le prix de l’argent emprunté, de 3 % actuellement à 2 % en juin prochain. « Ceci favorisera le bon financement de l’économie, et le repli du taux d’épargne des ménages. Le secteur de l’immobilier en bénéficiera dans son redémarrage progressif », a positivé le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, lors de ses vœux jeudi dernier.
Cependant, la distribution de bon point s’arrête là. Le premier ministre devra prendre en compte une dernière fournée d’indicateurs qui clignotent à l’orange, voire sont passés au rouge. Il en va ainsi de la prévision de croissance 2025, sur laquelle s’établissent les projets de loi de finances (PLF) et de financements de la Sécurité sociale (PLFSS).