Après des mois de concertation et d’attente, professionnels en néonatalogie, en pédiatrie et en pédopsychiatrie appellent le gouvernement, qui présentera les conclusions des travaux des Assises de la pédiatrie, vendredi, à enfin passer à l’action. Initiées après les épidémies de bronchiolite, de grippe et de Covid qui avaient mis les services hospitaliers à genoux, à l’hiver 2022, les Assises ont pointé dans leur rapport que ce n’était que « la partie émergée de maux bien plus profonds qui affectent la santé de l’enfant ».
Une néonatalogie sur le fil
Depuis quarante ans que le docteur Pascal Bolot, chef de la néonatalogie à l’hôpital Delafontaine, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), s’occupe des nouveau-nés très vulnérables comme les prématurés, la discipline a connu une révolution. « On réanime désormais des bébés à 23 semaines et demie. Mais il faudrait une infirmière par lit et non pas une pour deux lits, pour ces prises en charge lourdes. » L’organisation des soins n’a pas non plus suivi. En France, il y a en moyenne 0,5 à 1 lit de réanimation pour 1 000 naissances inégalement réparties sur le territoire. Une offre insuffisante et dégradée par la crise que traverse l’hôpital public.