Cette année encore, l’inflation et la scenario économique morose n’ont pas freiné l’embellie de l’e-commerce, matérialisé par l’envoi de thousands and thousands de colis. Depuis la semaine du Black Friday, le géant du commerce en ligne Amazon traite deux fois plus de commandes que le reste de l’année. Les mois de novembre et décembre représentent en effet un quart du chiffre d’affaires de l’e-commerce. Et, pour la période de Noël, La Poste prévoyait d’acheminer près de 106 thousands and thousands de Colissimo, soit « une croissance de l’ordre de 6 % » par rapport à l’année dernière, indiquait récemment à l’AFP Philippe Dorge, directeur général adjoint du groupe.
Alors que la Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance prévoit que le commerce en ligne atteigne 20 % du commerce de détail d’ici à 2030, contre 14 % en 2022, cette croissance tire mécaniquement à la hausse le nombre de colis en carton mis sur le marché, distribués ou exportés en France : + 14,9 % entre 2019 et 2021, selon l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de presse (Arcep).
Trop de colis, trop de cartons, trop de déchets
Outre le fait qu’ils sont souvent inutiles, trop nombreux et disproportionnés en termes de volumes, les cartons posent un réel souci écologique. Sommés de réduire leur influence environnemental, les acteurs du commerce en ligne, principaux pourvoyeurs de colis en carton, assurent agir, notamment sur le quantity des emballages. Amazon dit avoir réduit l’utilisation de colis en carton de plus de 35 %. Et avoir remplacé les pochettes en plastique à utilization distinctive par des sacs de livraison en papier recyclé et des enveloppes en carton. Sauf que la quantité de colis ne faisant qu’augmenter, le problème est sans fin…
Certes, le carton est facilement identifiable et bénéficie d’un bac de tri dédié. Et on sait le recycler. Une fois collectés, les cartons sont broyés puis placés dans une grande cuve d’eau. Cette étape permet de séparer les fibres de cellulose des autres matériaux, faisant ainsi remonter à la floor le plastique, le vernis ou bien les agrafes. La pâte restée au fond est ensuite lavée, séchée puis mise en bobine pour refaire de nouveaux cartons.
Un taux de recyclage insuffisant
La fibre de bois qui compose le carton, la cellulose, peut être utilisée jusqu’à huit fois avant dégradation. En France, 60 % des cartons sont fabriqués à partir de carton recyclé. « Utiliser du recyclé permet de ne pas produire du vierge. Dès lors, on préserve de nouvelles coupes de forêt ou d’exploitations agricoles », précise Valentin Fournel. « On estime qu’un emballage représente 5 à 10 % de l’influence environnemental du produit, il faut trouver un juste emballage », poursuit le directeur écoconception et réemploi chez Citeo. Ce « juste emballage » est celui qui n’est « ni trop, ni trop peu. S’il y en a trop, l’influence environnemental sera conséquent et s’il n’y en a pas assez, on augmente le risque de gaspillage du produit ».
Pour autant, le taux de recyclage des cartons en France n’est que de 66 %. Certes, c’est mieux que le plastique : 30 % selon l’éco-organisme Citeo, chargé de réduire l’influence environnemental des emballages et des papiers. Mais moins bien que le verre (88 %). Alors que les objectifs de recyclage fixés par l’Union européenne d’ici à 2030 sont de l’ordre de 85 %. Et le développement de l’e-commerce ne va pas dans ce sens, d’autant que les poubelles de tri n’ont pas été pensées pour faire face à ces volumes de carton. « Les gros cartons bouchent les bacs et empêchent la collecte des autres emballages », souligne ainsi Valentin Fournel.
Le réemploi de cartons, une answer en vogue
À défaut d’different, des pistes sont explorées dans le domaine du réemploi. Plusieurs start-up proposent ainsi des colis réutilisables pour le commerce en ligne, dont Opopop, à l’origine du premier colis consigné. « Dans ce commerce, il y a beaucoup de retours, c’est un geste dont le consommateur a déjà l’habitude. Pourquoi est-ce qu’on ne systématiserait pas ce geste ? » s’est interrogée Charlotte Darmet, cofondatrice de la start-up. « On travaille avec des partenaires e-commerce, en proposant sur leur web site d’afficher l’possibility colis réutilisable au second du panier. Le consommateur valide une warning de 5 euros et, une fois le colis reçu, il doit nous retourner la pochette en la déposant dans une boîte postale. » En plus de réduire les emballages à utilization distinctive, ce colis réutilisable jusqu’à cent fois est lui-même déjà recyclé et permet d’éviter 25 kg de déchets.
Aujourd’hui, Opopop travaille avec une cinquantaine de marques et expédie dans la France entière. Dès l’année prochaine, le colis réutilisable pourra également être acheminé dans les pays frontaliers. Une different qui permettrait de respecter la loi Agec (antigaspillage pour une économie circulaire), qui impose que 5 % des emballages mis sur le marché soient réemployables en 2025, et 10 % en 2027.