« Un mensonge répété dix fois reste un mensonge. Répété dix mille fois il devient une vérité. » Cet adage attribué à Joseph Goebbels, ministre de la Propagande d’Hitler, semble inspirer Jordan Bardella et ses affidés, qui ne cessent de répéter à l’envi que les étrangers non blancs et les Français issus de l’immigration sont responsables de la délinquance, du déclassement des classes populaires et des déficits publics.
En réalité, comme le souligne Michel Agier dans une tribune au Monde, « ces idées sur la migration largement démenties par la recherche masquent une infrapensée raciste, réactivée face à la circulation des personnes issues des pays anciennement colonisés ». Pour l’anthropologue, « le racisme antijuif, antinoir et antimusulman est le moteur de l’extrême droite d’hier à aujourd’hui ».
« La submersion migratoire touche aujourd’hui la France et toute l’Europe », le 20 mai 2024 sur CNews
En dépit des arrivées d’exilés croissantes en Europe depuis 2015, la part d’étrangers qui franchissent les frontières extérieures de l’Union européenne reste faible en proportion. Dans le contexte d’un net accroissement des migrations dans le monde, l’Europe n’est la destination que de 31 % des personnes migrantes, la plus large part des déplacements contraints se faisant dans les pays limitrophes de ceux de départ. De surcroît, la France est l’un des pays où l’immigration est la plus faible en Europe de l’Ouest (0,6 %, contre 1 % au Royaume-Uni, 1,1 % en Allemagne, 1,6 % en Espagne…).