Moussa, 11 ans, n’en revient pas. Il vient d’apprendre l’origine de son prénom dans le film ! Dérivé du prénom Moïse, il est issu du terme hébreu « mosheh », qui signifie « sauvé des eaux ». « Incroyable ! » s’exclame-t-il un brin fanfaron, prenant à témoins ses copains Rithesh et Aziz, assis au premier rang à ses côtés.
Il est un peu plus de 22 h 30 en ce soir d’été caniculaire et les jeunes garçons, qui habitent les bâtiments voisins, assistent, ainsi qu’une soixantaine de personnes, à la projection de la série documentaire de Karim Miské « Juifs et musulmans, si loin, si proches », place Mouraud, dans le 20e arrondissement parisien. Cette soirée prend place dans la programmation de Ciné-voisins, un festival de cinéma en plein air, itinérant et gratuit, au pied des immeubles, organisé chaque été depuis 2017 par l’association la Fabrique documentaire.
Un buffet pour partager pour plus de convivialité
Après la grande pelouse de la cité Python-Duvernois la veille, c’est une petite place du quartier Saint-Blaise, cernée par les façades carrelées d’écoles maternelle et primaire, le gros bloc de verre du centre culturel et sportif Wangari-Maathai et des immeubles d’habitat social, qui accueille chaises, bancs et tapis devant un écran géant, adossé à la façade de l’établissement scolaire. L’équipe réunie par la Fabrique documentaire pour cet événement compte de nombreux bénévoles débordant d’enthousiasme et d’énergie, comme Souma, venu accompagné d’un petit groupe de jeunes Africains.