Un chiffre rond, conçu pour marquer les esprits et faire taire les critiques : 15 milliards d’euros vont être investis par des entreprises étrangères en France, dans des secteurs aussi divers que l’industrie pharmaceutique, l’intelligence artificielle (IA) ou les data centers.
Cette pluie de milliards a été célébrée avec faste au château de Versailles, ce lundi 13 mai, à l’occasion du sommet Choose France, organisé chaque année par l’Élysée pour vanter les mérites de sa politique d’attractivité. « Ce grand succès historique est dû à une seule chose : notre politique économique mise en place depuis sept ans avec Emmanuel Macron », s’est félicité Bruno Le Maire, avant de claironner : « La réindustrialisation de la France est en marche ! »
C’est aller un peu vite en besogne. Aussi spectaculaire soit-il, ce chiffre de 15 milliards d’euros ne signifie en aucun cas que le pays serait en voie de réindustrialisation. Le gouvernement communique à l’envi sur l’attractivité du pays, mesurée à l’aide de différents baromètres, mais laisse dans l’ombre des indicateurs macroéconomiques plus pertinents.