Accidents à répétition, explosion du temps partiel, turn-over préoccupant…Chez Amazon, le consumer est roi mais les salariés poursuivent leur chemin de croix. Un rapport du cupboard Progexa, commandé par le CSE central français de la multinationale, dresse encore une fois un portrait accablant des situations de travail, marqué par un taux de rotation et une accidentologie très élevés. Pourtant, les syndicats alertent depuis plusieurs années sur la manière dont le géant américain aux 500 milliards de {dollars} de chiffre d’affaires se comporte avec ses salariés, réduits à une variable d’ajustement.
Dans le détail, le rapport s’alarme d’une hausse du temps partiel chez les quelque 17 400 salariés présents dans l’Hexagone. « D’année en année, la half des salariés d’Amazon en temps partiel se renforce, écrit le cupboard. De 16,7% il y a cinq ans, elle atteint désormais 29,6%, soit presque un salarié sur trois. Ces chiffres masquent en outre la half importante de salariés précaires (intérim) qui travaillent aussi potentiellement à temps partiel. On peut donc ici parler d’une quasi-généralisation du temps partiel, à minima d’une normalisation des contrats. »
1 132 accidents du travail en 2022
Les employés de la multinationale travaillent toujours dans des situations difficiles, avec une stabilisation à un niveau élevé du travail de nuit, très éprouvant pour les organismes. Près de 40% des heures de travail au sein de l’entreprise sont effectuées de nuit, un taux certes en très légère baisse (-1 level ) par rapport à l’année précédente, mais toujours extrêmement élevé.
Surtout, le rapport fait état d’une « explosion » du nombre d’accidents du travail en 2022, avec une hausse de 135%, pour atteindre 1 132 accidents au whole. « Cela représente une hausse sans précédent dans l’histoire d’Amazon », pointe le cupboard, qui guarantee que les augmentations d’effectifs ne permettent pas d’expliquer la totalité de la hausse. Deux websites concentrent la plupart des accidents, sur les neuf que comptent le groupe en France : celui de Brétigny-sur-Orge (Essonne) et celui d’Augny (Moselle), avec une multiplication par 3,2 et 84 en un an. Dans le détail, le premier website a connu 425 accidents du travail l’an dernier et le second, 252. « Remark expliquer ces mauvais chiffres, s’interroge le cupboard. Est-ce lié à la cost de travail ? Aux méthodes de administration ? A l’ergonomie des lieux ? »
Un turn-over des équipes alarmant
En tout cas, le rapport pointe une prise en compte insuffisante par la course. « Le nombre de réunions extraordinaires du CSE suite à un accident grave est toujours anecdotique au regard du nombre d’accidents qui surviennent sur les websites », be aware le cupboard. Ainsi, certains entrepôts n’ont réalisé aucune réunion ou enquête alors même que des centaines d’accidents avaient lieu entre leurs murs. « Pour rappel, le Code du travail prévoit que le comité est réuni à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences graves », souligne le rapport. Avec pour objectif de repérer les causes profondes de l’accident afin d’éviter qu’il se reproduise.
Avec des situations de travail aussi difficiles, il n’est pas étonnant que le taux de turn-over soit aussi alarmant. La vitesse de rotation du personnel est telle qu’en pratique, tous les trois ans environ, l’ensemble des effectifs est renouvelé ! Certes, le nombre élevé d’embauches en 2021 et 2022 explique en partie le phénomène. Mais le cupboard be aware aussi un taux de sortie sans précédent : désormais, l’ensemble du personnel quitte l’entreprise tous les quatre ans. Les démissions et ruptures conventionnelles représentent 31% des départs depuis cinq ans, auxquels s’ajoutent les départs en cours de période d’essai (1/3 environ). Autrement dit, 40 à 45% des départs se font à l’initiative des salariés, signe que les situations de travail et/ou de rémunération ne les satisfont pas.
Contactée par l’Humanité, la course ne veut pas commenter les chiffres contenus dans le rapport, mais guarantee prendre son « rôle et son influence en tant qu’employeur très au sérieux » : « Nous offrons à nos plus de 20 000 salariés en France un environnement de travail sûr et moderne, avec des salaires compétitifs et d’excellents avantages sociaux. Un sondage indépendant réalisé par l’Ifop en 2023 révèle que plus de 8 salariés d’Amazon sur 10 recommanderaient à leurs proches de venir y travailler et s’y projettent dans les prochaines années. Des résultats supérieurs à la moyenne des salariés des secteurs public et privé en France. »