Depuis plusieurs semaines, OpenAI, l’entreprise derrière ChatPGT, envoie des missionnaires dans les grands groupes de presse. Il s’agit de passer des accords pour éviter que s’accumulent les procès pour violation du droit d’auteur. L’intelligence artificielle s’est en effet nourrit des milliards d’articles disponibles en ligne et les recrache à loisir sans citer ses sources ni dédommager les journalistes ni leurs éditeurs.
Des mois de travail bafoués ?
Pour négocier, OpenAI peut compter sur le portefeuille inépuisable de son principal actionnaire, Microsoft. Le dernier accord en date a été passé avec le groupe allemand Axel Springer, (Bild, Die Welt, et les websites Enterprise Insider et Politico). On parle de plusieurs dizaines de thousands and thousands d’euros, pour éviter un procès. L’agence de presse Related Press a aussi conclu un marché avec la startup, lui permettant d’exploiter toutes les dépêches publiées depuis 1985.
Le New-York Occasions, en revanche, a refusé tout accord. Le 27 décembre dernier, le quotidien états-unien a porté officiellement plainte, muni d’un file rempli d’exemples, où ChatGPT reprend mot pour mot des articles publiés par ses journalistes. Le journal cite l’exemple d’une vaste enquête sur les taxis newyorkais, publiée en 2019, qui a nécessité 18 mois de travail rédactionnel et a été récompensée par le prix Pulitzer, dont ChatGPT reprend des paragraphes complets sans renvoi vers la supply.
Dans sa plainte, le groupe de presse estime à «plusieurs milliards de {dollars}» le préjudice subi. «L’IA générative des défendeurs repose sur des modèles d’apprentissage massif qui ont été construits en copiant et utilisant des thousands and thousands d’articles du Occasions protégés par les droits d’auteur », ajoute le quotidien. Une porte-parole a ajouté lors du dépôt de plainte : «Les lois sur les droits d’auteur protègent notre journalisme. Si Microsoft et OpenAI veulent utiliser notre travail pour un utilization business, la loi les oblige à demander d’abord la permission. Ils ne l’ont pas fait ».
Des milliards de dommages et intérêts réclamés
Dans son argumentaire, le NewYork Occasions montre à quel level ChatGPT nuit à son modèle économique -les articles ne sont normalement disponibles que sur abonnement – mais aussi à sa réputation. Automobile parfois, dans ses réponses, l’IA mélange du contenu vérifié par les journalistes, avec celui d’autres publications bien moins sérieuses, voire invente des réponses que le robotic juge plausibles, ce qui peut porter préjudice à la crédibilité du journal. Pour toutes ces raisons, le quotidien exige, outre des milliards de dommages et intérêts, que les modèles entrainés sur ses articles soient mis hors ligne.
Ce lundi 8 janvier, OpenAI a publié une réponse à la plainte. L’entreprise se défend de tout pillage et parle de « droit de quotation ». Elle affirme que pour produire ses éléments de preuve de plagiat, le NewYork Occasions aurait manipulé son robotic, « en incluant souvent de longs extraits d’articles », pour pousser ChatGPT à reproduire mot pour mot le texte du journal.
Depuis, s’est mise en place une sorte de course contre la montre. Open AI veut passer suffisamment d’accords pour marginaliser le NewYork Occasions. Le prestigieux quotidien compte, lui, gagner son motion en justice et obtenir suffisamment de dommages et intérêts, ainsi que l’interdiction du pillage de ses articles, afin d’entraîner la presse du monde entier à sa suite.
Open AI est également poursuivie par l’Authors Guild, une affiliation regroupant plus de 14 000 auteurs et écrivains Nord-Américains, qui l’accuse également de violations du droit d’auteur. Chaque infraction constatée est en effet passible d’un dédommagement de 150 000 {dollars}.