À peine nommée ministre de l’Éducation, Anne Genetet fait déjà parler d’elle. La députée Sandrine Rousseau dénonce le passé de la sexagénaire lorsqu’elle vivait à Singapour.
Ministre de l’Éducation depuis seulement quelques jours, Anne Genetet est déjà la cible des critiques de certains internautes qui se sont amusés à fouiller dans son passé. Sur les réseaux sociaux, ces derniers ont retrouvé des publications Facebook d’un groupe pour les Français basés à Singapour, indique La Dépêche du Midi. De 2013 et 2015, la nouvelle ministre y proposait des leçons de cuisine pour les “helpers”, des employées de maison qui accompagnaent les expatriés français dans leur quotidien. Elle vendait alors des cours afin de cuisiner des “terrines d’été”, des “pains du petit-déjeuner” ou encore des “verrines de Sain-Jacques”.
“Elle a travaillé avec des publics en grande détresse”
Mais les découvertes ne s’arrêtent pas là. Toujours durant son séjour à Singapour, Anne Genetet avait crée son site, Help Agency, où elle donnait des conseils pour bien recruter sa “helper”. “N’embauchez pas une domestique qui a déjà travaillé pour des occidentaux, elle risquerait de se montrer plus exigeante et refuser de se soumettre à vos consignes”, conseillait-elle à l’époque, selon L’Humanité. Sur ce site, elle explique même qu’il faut éviter “émotion et compassion” avec ces helpers.
Des révélations qui ont fait réagir Sandrine Rousseau, qui s’est exclamé : “c’est stratosphérique” sur son compte X. “Anne Genetet, ministre de l’éducation, concocte des recettes pour que les domestiques de Singapour servent correctement les expatriés français”, explique l’écologiste tout en partageant un article du Nouvel Obs publié en 2014 : “À Singapour, des domestiques traitées comme des marchandises”.
Selon Le Parisien, l’entourage de la ministre de l’Éducation s’agace déjà de cette première polémique, et rappelle que, durant ses années à Singapour, Anne Genetet était au contraire engagée dans deux associations venant en aide aux travailleurs migrants. “Elle a travaillé avec des publics en grande détresse, très souvent des travailleurs maltraités”.