Normalement, plus rien ne peut bouger. Engoncé dans une triple couche (internationale, européenne et française) de réglementations en béton armé favorisant les banques mondialisées et systémiques, le paysage financier français est suffisamment verrouillé pour préserver sa monotonie et son immuabilité. Jusqu’au mardi 10 septembre dernier.
Ce jour-là, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), ainsi que la Banque centrale européenne (BCE) ont autorisé La Nef a s’émanciper de la tutelle bienveillante du Crédit coopératif pour voler de ses propres ailes. Depuis, cette coopérative d’épargnants qui se clame « banque éthique » tient sa place aux côtés de la BNP, de la Banque postale, du Crédit agricole, des Caisses d’épargne et Banques populaires ou autres Société générale.