La famille des cheminots est en deuil. Alors que de nombreuses perturbations ont été identifiées sur une ligne à grande vitesse Sud-Est, mardi 24 décembre, au soir du réveillon de Noël, la SNCF a déclaré ce mercredi que ces incidents étaient dus au suicide d’un conducteur de TGV. « Il a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler. Toute la famille cheminote est en deuil et est très marquée en ce jour de Noël par ce terrible drame », a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Il s’agirait de Bruno Rejony, un homme d’une cinquantaine d’années, engagé auprès la CGT cheminots de la Loire et connu pour son engagement syndical dans le département. « C’est quelqu’un avec qui j’avais beaucoup travaillé et avec qui je partageais la lutte contre les mauvais coups portés au service public », souligne Cécile Cukierman, sénatrice communiste de la Loire.
La présidente du groupe CRCE-K au Sénat précise également qu’il était adhérent au Parti communiste français. « C’était un grand homme politique et militant », lui rend-elle hommage. « Les Cheminot-es sont en deuil suite à la disparition tragique de notre camarade. Les pensées de la fédération CGT vont à la famille et aux proches de la victime. Les attaques contre la corporation Cheminote sont scandaleuses. Nous y répondrons en temps utile », a de son côté partagé la CGT Cheminots sur X.
« La sécurité des passagers du train n’a été menacée à aucun moment »
L’incident a eu lieu au sud de la Seine-et-Marne, sur la commune de Crisenoy. C’est d’abord le parquet de Melun (Seine-et-Marne) qui, plus tôt dans la journée, avait d’abord évoqué la piste du suicide, en indiquant que « les premières constatations semblent conduire à penser à un acte de suicide du conducteur d’un train TGV après la découverte d’un corps sans vie ». Selon une source policière, sollicitée par l’AFP, le corps sans vie du conducteur a été découvert un peu plus tard.
« Dès qu’il a abandonné son poste de conduite, les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté automatiquement », a précisé la SNCF. « La sécurité des passagers du train n’a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations, le central de gestion des circulations ayant été alerté immédiatement automatiquement », a ajouté la compagnie de chemin de fer.
Pour l’heure, les causes de sa mort n’ont pas été dévoilées mais une autre enquête, judiciaire, a été ouverte pour cela et confiée à la compagnie de gendarmerie de Melun, a précisé le parquet.
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