La mairie de Nîmes a attribué un local au nouveau groupe politique Nîmes avenir au 26 bis rue Bec-de-lièvre. Ce qui provoque l’étonnement de la FSU qui avait occupé ses lieux avant d’y être “délogée”.
Dans les prochaines semaines, le nouveau groupe au conseil municipal Nîmes avenir, avec l’ancien premier adjoint Julien Plantier, occupera un local au 26 bis rue Bec-de-lièvre. Ces élus de droite et du centre pourront peut-être échanger avec leurs voisins du comité du quartier de la Placette ou du syndicat enseignant de la FSU qui y a son siège social. Un syndicat qui ne s’est pas privé de partager son étonnement après avoir appris la future occupation des lieux par un groupe politique.
La FSU se souvient d’avoir occupé ces mêmes locaux de 1997 à 2010 avant d’être délogée comme l’indique le syndicat : “Suite à un procès initié par la mairie de Nîmes pour nous expulser des lieux, pour des raisons finalement cassées par la justice le 9 mars 2011, nous avons redemandé à la mairie de pouvoir récupérer les locaux. Il nous avait été répondu qu’ils étaient désormais jugés insalubres ce qui empêcherait notre retour sécurisé.”
Local inoccupé depuis 2017
Le cabinet du maire dément l’état d’insalubrité de local et confirme l’attribution “à Nîmes avenir de 70 m2 au premier étage de l’aile droite. La FSU occupe 200 m2 dans l’aile gauche”.
La mairie indique que la FSU avait refusé de libérer les lieux à l’époque alors qu’elle avait demandé le départ du syndicat pour accueillir l’union des comités de quartiers. “Nous avions eu cinq ans de procédure judiciaire”, rappelle le cabinet du maire.
Il indique que ce local a été occupé de 2011 à 2017 par l’union des comités de quartier. Depuis sept ans, l’espace était vide jusqu’à cette arrivée prochaine de Nîmes avenir, une obligation pour la Ville qui doit “loger” les groupes municipaux. “J’ai signé une convention pour la mise à disposition d’un local. C’est validé. Je ne vais pas faire le difficile. Je ne savais pas que la FSU avait occupé ces lieux”, confie Julien Plantier, chef de file de ce groupe au conseil municipal et ancien Premier adjoint au maire.
Avec l’attribution de ce local, une autre problématique survient, celle du relogement des syndicats dans la ville de Nîmes. “Nous devons loger les syndicats de la mairie. C’est normal ! En revanche, nous n’avons aucune obligation de le faire pour des unions départementales”, précise un proche du maire avant d’ajouter : “La FSU, qui n’a jamais signé avec nous, occupe les lieux sans droit, ni titre.”.
Solidaires sans bureau fixe
Une position qui ne surprend pas le syndicat Solidaires qui se bat depuis des mois pour être relogé par la mairie après son départ du bâtiment dans le secteur de la Porte de France. “Nous sommes la seule organisation syndicale gardoise à ne pas pouvoir bénéficier d’une mise à disposition d’un local par la mairie de Nîmes. […] Nous avons saisi le tribunal administratif en décembre dernier dont nous attendons les conclusions sur le fond. Nous n’avons aucun local et je tiens les réunions à domicile”, confie Christine Boularasse, membre du bureau de Solidaires 30.
Un syndicat qui rappelle à la mairie de Nîmes qu’elle attribue aussi des locaux aux unions départementales “à la CGT et à FO”. L’avenir de Solidaires, sans bureau fixe, ne s’écrira pas en tout cas pas au 26 bis rue Bec-De-Lièvre.