À peine Bobby Kotick fut-il mis à la porte, le 29 décembre 2023, que les langues ont commencé à se délier chez les salariés du géant du jeu vidéo Activision. « J’ai travaillé sur Call of Duty deux ans en tant que programmeur. (…) Rien qu’au cours de mon premier mois, il a menacé de tuer un employé », témoigne l’une d’eux.
Bobby Kotick était devenu un tel problème pour sa propre entreprise que, lorsque Microsoft a entamé les démarches pour racheter Activision-Blizzard (Call of Duty, World of Warcraft, Candy Crush…) contre plus de 70 milliards de dollars, le géant du numérique s’est adressé à ses futurs salariés en leur assurant que, sous son actionnariat, ils se sentiraient en sécurité et qu’ils pourraient bénéficier d’une politique de lutte contre les discriminations.
Avant cela, l’homme d’affaires est resté fermement attaché à la tête de l’entreprise depuis 1991 et sa prise de contrôle de 25 % du capital d’Activision, alors au bord de la faillite, contre une bouchée de pain. Il s’y est maintenu jusqu’à il y a huit mois, malgré les scandales, à force de choyer ses actionnaires et de pressurer ses employés.