Budget : François Bayrou annonce qu’il va utiliser le 49.3 sur le budget
François Bayrou dissipe, par voie de presse, un brouillard… qui n’existait pas. Oui, le premier ministre montera bien à la tribune de l’Assemblée nationale pour annoncer aux députés que « sur le fondement de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution », il « engage la responsabilité de (son) gouvernement » sur le projet de loi de finances (PLF) 2025.
C’était un secret de polichinelle, et le locataire de Matignon l’a confirmé, ce week-end, dans un long entretien à la Tribune dimanche. « Ce sera fait lundi » car « c’est le seul moyen », argue-t-il façon Thatcher, pour que le pays se dote d’un budget. « There is no alternative », vraiment ? « Je suis contre le fait que la France soit le seul pays où le gouvernement puisse passer en force », aurait pu rétorquer le François Bayrou de 2006, favorable à une nouvelle République, au François Bayrou de 2025, prêt à tout pour se maintenir à son poste.
Donald Trump gèle l’aide internationale et augmente les tarifs douaniers
En instituant des droits de douane pour le Canada, le Mexique et la Chine et en gelant l’aide internationale pour des dizaines de pays, Donald Trump place la communauté internationale en état de tension.
Lors de son discours d’investiture, Donald Trump avait promis qu’il serait un « faiseur de paix et un unificateur ». Deux semaines à peine après, ses paroles se sont dissoutes dans une guerre commercialo-financière qui est en passe de semer le chaos et la division, non seulement sur le continent américain mais dans le monde entier. Dans son offensive, le président nationaliste manie deux armes massives : les droits de douane et l’aide internationale.
Ce sont les premiers qu’il a dégainés samedi 1er février, comme il l’avait annoncé. Les produits venant du Canada et du Mexique – les deux partenaires de l’accord de libre-échange qui a succédé à l’Alena en 2020 – sont taxés à hauteur de 25 % tandis que 10 % supplémentaires sont imposés à ceux déjà existants sur les produits chinois. Les trois pays, à eux seuls, représentent 40 % des importations du pays.
Malgré les mandats de la CPI, Benyamin Netanyahou se rend aux États-Unis
La deuxième phase de l’accord de cessez-le-feu commence et doit traiter de la fin de la guerre. Le premier ministre israélien est aux États-Unis malgré le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale.
Le Hamas a libéré, samedi 1er février, trois Israéliens (dont le Franco-Israélien Ofer Kalderon) qu’il détenait, lors de deux transferts distincts, en échange de la libération de 183 prisonniers palestiniens. C’était la dernière étape de la première des trois phases prévues par l’accord de cessez-le-feu conclu après quinze mois d’attaques israéliennes sur Gaza. La nouvelle période qui s’ouvre est sans aucun doute la plus délicate et doit porter sur la fin de la guerre.
Durant la première séquence, on a vu comment Benyamin Netanyahou faisait feu de tout bois pour retarder les échanges, allant même jusqu’à décaler de vingt-quatre heures l’ouverture du corridor de Netzarim, qui permet aux centaines de milliers de personnes déplacées de force d’accéder au nord de l’enclave palestinienne. L’intention provocatrice était évidente. Le premier ministre israélien cultivait le secret espoir que le Hamas ferait un faux pas. Il pensait tenir son prétexte lors de l’avant-dernier échange, où les captifs israéliens avaient été bousculés par une foule plus curieuse qu’agressive.
Pour Netanyahou, cette deuxième phase de pourparlers indirects avec le groupe islamiste palestinien commence ce lundi 3 février à Washington, comme l’a fait savoir son cabinet. Il doit d’abord rencontrer le nouvel envoyé spécial états-unien au Moyen-Orient, Steve Witkoff, puis, le lendemain, Donald Trump. Ce dernier n’a pas décidé au hasard de recevoir comme premier invité étranger depuis qu’il est de retour à la Maison-Blanche Benyamin Netanyahou.
Plongée dans les secrets du SIG, ce discret bras armé du gouvernement
Budget en hausse malgré l’austérité, management critiqué, campagnes fléchées vers les médias détenus par Bernard Arnault ou Vincent Bolloré… Au fil des quinquennats d’Emmanuel Macron, le service d’information du gouvernement est devenu un outil de propagande gouvernementale aux choix de plus en plus contestés.
C’est un des services de l’État parmi les moins connus du grand public, pas le mieux doté officiellement en matière budgétaire, et pourtant l’un des plus influents : le service d’information du gouvernement, en abrégé le SIG. Il est né en 1963, au temps de l’ORTF et de la télévision d’État, comme « service de liaison interministérielle pour l’information », rattaché au ministère de l’Information alors dirigé par Alain Peyrefitte.
Il est désormais rattaché au premier ministre et a une double fonction : faire connaître l’action du gouvernement et renseigner celui-ci sur l’état de l’opinion. Plusieurs dizaines de sondages annuels – demeurant confidentiels – sont commandés et ses 23,4 millions d’euros de budget annuel aujourd’hui ne reflètent pas son influence réelle.
Peu à peu, le SIG a vu ses missions s’élargir – depuis 2000, elles comprennent l’analyse de l’opinion publique et du contenu des médias. Avec Emmanuel Macron à l’Élysée, il a vu son budget augmenter de 70 %. Un ultime décret en 2024 étend encore ses prérogatives, et quand il s’agissait auparavant de simplement « diffuser (…) au public des informations sur l’action gouvernementale », l’objectif affiché désormais est de « valoriser la mise en œuvre concrète des politiques publiques ». Les administrations sont invitées à ce que leur communication phare transite désormais par ce hub.
Lors d’un séminaire en février 2023, les près de 500 communicants de diverses administrations ont été priés de signer un « engagement des communicants ». Un « document fondateur », n’hésite pas à écrire le SIG, une sorte de serment solennel de « tout mettre en œuvre pour accompagner l’État dans ses missions d’intérêt général au service de l’amélioration de la vie de nos concitoyens ». « Au-delà du côté pompeux du texte, se souvient l’un d’eux, ça actait la reprise en main par le SIG de la communication du gouvernement. »
Quatre ans après son coup d’État, la junte birmane accumule les défaites et pousse des millions de réfugiés sur les routes
Les sourires et l’espoir sont toujours présents, même tiédis par l’impuissance de la communauté internationale. Peut-être aussi par le froid de Paris, où se tenait ce week-end une soirée de solidarité envers le peuple birman, sous le joug de la junte militaire depuis quatre ans. « Si je pars, il restera ces documentaires », lance Mayco Naing au public.
Arrivée en France après le coup d’État du 1er février 2021, la photographe présentait le travail de trois de ses collègues. L’une d’elles suit des soignants qui doivent opérer en secret en pleine jungle, dans des caves creusées sous la surface de la terre. Les bruits sourds des bombardements font trembler la caméra. « J’ai cru que j’allais y rester », témoigne un jeune homme qui déplore aussi que « la junte cible régulièrement les hôpitaux ».
Le journal des intelligences libres
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