Dans la famille Atos, l’État pioche « Advanced Computing ». Dans la grande braderie du fleuron du numérique français qui s’annonce, l’exécutif préempte une petite moitié de la filiale Big Data & Security, à savoir les activités de cybersécurité et les supercalculateurs, sous marque Bull. Ce sont ces derniers qui intéressent l’État : notamment utilisés pour simuler les essais nucléaires, ils sont au cœur du dispositif de dissuasion français.
Début novembre, Atos avait déjà annoncé l’émission d’une action de préférence au profit de la France, lui octroyant des droits particuliers au niveau de la filiale en question. Ce lundi, les deux acteurs sont entrés en négociations exclusives. L’État s’intéresse à l’ensemble de l’activité « supercalculateurs » qui pourrait avoir son intérêt dans le développement d’intelligence artificielle à visée de défense, et envisage de mettre au pot entre 500 et 625 millions d’euros. Les 2 500 salariés de cette branche seront fixés sur leur sort le 31 mai 2025 au plus tard.
Une vente à la découpe
Dans un second temps, l’État prévoit aussi de mettre la main sur les activités « Cybersecurity Products et Mission Critical Systems » d’Atos. Cette branche s’occupe du système de communication de l’armée de terre, des outils de navigation pour les forces navales ou de cartographie en temps réel pour les militaires…
La CGT, qui alerte depuis des mois sur les risques de cette vente à la découpe, insiste sur les interdépendances des activités du groupe : quand une filiale s’occupe du matériel, une autre développe le logiciel et une troisième de la maintenance… En outre, le syndicat regrette que l’État ne considère comme stratégiques que les activités militaires. « Les activités souveraines chez Atos, ce sont aussi des équipes qui travaillent pour tous les services publics de la nation : santé, énergie, transports… » souligne la CGT.
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