Marine Le Pen au tribunal. Elle qui dénonce sans cesse le « laxisme de la justice » changera-t-elle d’avis ? Avec 26 autres personnes, elle sera jugée du 30 septembre 2024 au 27 novembre 2024 en correctionnelle, pour « détournement de fonds publics », dans le cadre de l’affaire dite des assistants parlementaires du FN.
L’ancienne eurodéputée est accusée d’avoir salarié deux de ses collaborateurs du Entrance nationwide avec des fonds européens. Cela dans le cadre d’un potential système plus vaste de détournement des enveloppes consacrées par le Parlement européen aux collaborateurs, et dont elle serait la principale instigatrice selon un rapport de police. Sur une période comprise entre 2004 et 2016 et qui concerne aussi Jean-Marie Le Pen, ex-président du Entrance nationwide et député européen jusqu’en 2019.
Un préjudice de 6,8 thousands and thousands d’euros pour les années 2009 à 2017
Dans le détail, les 27 prévenus à ce procès d’automne prochain sont : 11 personnes élues eurodéputés sur des listes Entrance nationwide, 12 ayant été leurs assistants parlementaires, et quatre autres collaborateurs du parti d’extrême droite. Auxquels il faudra ajouter le Rassemblement nationwide en tant que personne morale.
« Conformément aux réquisitions du parquet de la juridiction interrégionale spécialisée financière du parquet de Paris, 28 personnes sont renvoyées devant la juridiction de jugement, parmi lesquelles le Rassemblement nationwide, Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen ou Wallerand de Saint-Simply », indique le parquet de Paris.
Il s’agit de l’aboutissement d’une enquête commencée en 2015, et pour laquelle Marine Le Pen a toujours refusé de se présenter devant les juges d’instruction. Le Parlement européen, partie civile, avait évalué en 2018 son préjudice à 6,8 thousands and thousands d’euros pour les années 2009 à 2017.