Il a dégringolé à la cinquième place du classement des hommes les plus riches du monde, le Bernard Arnault national, alors qu’il avait débuté l’année premier. Elon Musk, lui, a accumulé une fortune encore jamais atteinte dans l’histoire : 436 milliards de dollars, selon la dernière mise à jour de Forbes, l’équivalent du PIB du Danemark. Son patrimoine a doublé cette année.
Comme l’ensemble des ultra-riches, son magot dépend des cours des entreprises dont il a des parts. Et les principales sociétés de Musk – notamment Tesla et Space X – ont vu leur capitalisation bondir suite à l’élection de Donald Trump à la présidence. Le jour de même de l’annonce des résultats, le patrimoine du milliardaire a gonflé de 26 milliards. À chaque augmentation d’un point du cours de Tesla, et Musk gagne 2 milliards, et le groupe automobile a bondi de 65 % depuis novembre, porté par l’espoir que le futur président ouvre largement les autorisations pour les véhicules autonomes.
De l’attrait du conflit d’intérêts
Space X aussi a pris son envol. Le constructeur de fusées est dépendant de la commande publique – comme dans une moindre mesure Starlink, qui envoie des satellites de télécommunications également dirigée par Musk – et la proximité du patron avec la future administration Trump s’annonce lucrative s’il peut influer sur les investissements spatiaux.
Space X espère également beaucoup des promesses de dérégulations environnementales promises par les Républicains : les lanceurs génèrent du dioxyde de carbone (CO₂) et des oxydes d’azote directement dans la couche d’ozone. Quant aux 6 400 satellites de Starlink déjà en orbite, ils constituent un véritable enjeu de pollution spatiale.
Mais ce ne sont pas les préoccupations des spéculateurs, qui y voient plutôt des opportunités, entraînant l’envol des cours de ces entreprises, générant 50 milliards de patrimoine financier en plus pour Musk.
Et enfin, il y a xAI, entreprise d’intelligence artificielle fondée en 2023, dont le milliardaire possède plus de la moitié, et qui après une nouvelle levée de fonds le 23 décembre dernier, pèse près de 50 milliards.
L’IA reine des marchés
L’intelligence artificielle a fait la pluie et le beau temps sur les marchés et les fortunes en 2024. C’est bien simple, les 10 Étasuniens les plus riches – soit les 11 les plus riches du monde avec Bernard Arnault – sont des patrons de la Tech, avec des intérêts dans l’IA. Même l’investisseur Warren Buffet a vendu en 2024 ses parts dans Bank of America et Apple pour concentrer plus du tiers de ses encours à la seule intelligence artificielle.
Et puis il y a le petit nouveau du top 10, Jensen Huang, qui pesait 4 milliards de dollars en 2020, et 120 milliards aujourd’hui, passant de la 546e à la 10e place du classement Forbes, C’est le patron et premier actionnaire de Nvidia, entreprise qui a la mainmise sur le marché des processeurs servant à entraîner les modèles d’IA.
À côté, les grandes fortunes françaises reposant sur le luxe font bien pâle figure. Bernard Arnault (LVMH), Françoise Bettencourt Meyers (L’Oréal) et François Pinault (Kering) ont en effet perdu, à eux trois, plus de 70 milliards de dollars en 2024. Le cours de LVMH s’est replié de près de 14 % depuis le 1er janvier 2024, celui de L’Oréal a chuté de 23 %, quand celui de Kering, plombé par les mauvaises ventes de Gucci, a plongé de 41 %.
Le média que les milliardaires ne peuvent pas s’acheter
Nous ne sommes financés par aucun milliardaire. Et nous en sommes fiers ! Mais nous sommes confrontés à des défis financiers constants. Soutenez-nous ! Votre don sera défiscalisé : donner 5€ vous reviendra à 1.65€. Le prix d’un café.Je veux en savoir plus !