Une première tentative a échoué samedi 7 décembre 2024, le scrutin ayant été annulé faute d’avoir atteint le quorum en l’absence des députés soutenant le président sud-coréen Yoon Suk-yeol.
Le principal parti d’opposition en Corée du Sud a annoncé, dimanche 8 décembre 2024, qu’il tenterait à nouveau de destituer le président Yoon Suk-yeol le 14 décembre, relate notamment Franceinfo.
Lors d’une conférence de presse, le chef du Parti démocrate, Lee Jae-Myung, a exigé que le président conservateur “démissionne immédiatement ou soit destitué sans délai”. Une première tentative de motion de destitution, boycottée par les députés du parti présidentiel, a échoué samedi.
L’engagement de se retirer obtenu
Le Parti du pouvoir au peuple (PPP), formation du président Yoon Suk-yeol, a déclaré dimanche avoir obtenu l’engagement de ce dernier à se retirer. “Même avant son retrait, il ne s’ingérera ni dans les affaires de l’État ni dans les relations étrangères”, a affirmé Han Dong-hoon, leader du PPP, précisant que Yoon avait accepté de laisser la gestion du pouvoir à son parti.
Le Premier ministre Han Duck-soo, désigné pour assumer les fonctions présidentielles avec le soutien du PPP, a rencontré Han Dong-hoon dimanche pour discuter des modalités du retrait de Yoon Suk-yeol. Han Duck-soo a assuré que “tous les membres du Conseil d’État, y compris moi-même, mettront en priorité la volonté du peuple” et a promis de travailler pour maintenir la “stabilité” du pays.
Une enquête pour “rébellion”
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur, Lee Sang-min, a annoncé sa démission dimanche matin, selon plusieurs médias locaux. Dans sa lettre de démission, il a reconnu sa “responsabilité de ne pas avoir bien servi la population ni le président”, d’après le quotidien JoongAng Ilbo. Lee Sang-min, comme Yoon Suk-yeol, fait l’objet d’une enquête pour “rébellion” après l’instauration temporaire de la loi martiale mardi soir.
Des médias locaux ont également rapporté dimanche que l’ancien ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, en poste lors de la loi martiale, a été arrêté. Selon l’agence Yonhap, bien qu’interdit de quitter le territoire, Kim Yong-hyun s’est présenté volontairement aux autorités après avoir quitté ses fonctions.