Avec la démission de six élus de l’opposition spiripontaine, après celles de huit élus de la majorité, des élections municipales partielles pourraient être organisées.
Une dizaine de jours après la démission de huit élus de la majorité municipale (Christine Clerc, Vincent Rousselot, Laure Regamey, Karima Loric, Hélène Rodes, Benjamin Desbrun, Jean-Luc Le Rallic et Luc Schrive), six conseillers municipaux sur sept du groupe d’opposition Union citoyenne spiripontaine (Béatrice Redon, Laurent Ouillon, Hervé Rouquette, Océane Augustin, Michel Onde et Jérôme Carminati) ont décidé de prendre le même chemin. Soit 14 élus sur les 33 que compte le conseil municipal.
“Nous avons envoyé notre lettre mardi (13 février)” précise Béatrice Redon, chef du groupe d’opposition, dont un seul membre Munir Musa n’a pas souhaité démissionner. “Chacun a ses problématiques particulières, on avait tous envie de terminer notre mandat, mais les événements nous ont fait changer d’avis” explique la Spiripontaine. “Ce n’est pas une adhésion à la démission des huit élus de la majorité, ce n’est pas le sujet” précise-t-elle, “mais ça change la donne, ça permet de réfléchir. Cela n’a pas été une décision facile à prendre” explique l’ex élue dont c’était le premier mandat.
“On souhaite de nouvelles élections pour clarifier les choses”
Le groupe de démissionnaires “souhaite qu’il y ait de nouvelles élections” pour clarifier les choses. “Il se dit tout et n’importe quoi à Pont-Saint-Esprit, les gens ne sont pas contents, il n’y a pas une franche adhésion à la politique communale. On a l’impression d’un décalage entre la population et les instances, est-ce un ressenti ou la réalité ? Ce n’est pas plus mal que les électeurs s’expriment” estime-t-elle.
“Cela serait mieux pour rétablir la confiance et repartir sur des bases saines avec la prochaine équipe municipale”. Mais d’éventuelles élections se dérouleront sans elle et sans une partie des démissionnaires de son groupe. “J’arrête l’aventure avec des regrets”.
Au lendemain de ces démissions, la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie, rappelle qu’avant de savoir s’il y aura des élections anticipées – organisées quand le tiers des sièges est vacant – , “il y a des règles concernant le remplacement des conseillers municipaux”, avec l’arrivée des suivants sur la liste. “Il y a une personne côté majorité et de la réserve du côté de l’UCS. Il faut attendre que ce travail soit mené, ça peut aller vite” explique-t-elle. Dans un communiqué, dans lequel elle s’adresse aux habitants de sa ville (lire encadré), Claire Lapeyronie évoque “une probable élection municipale anticipée”.
“Il reste une dizaine de noms sur notre liste”
“Il reste plus d’une dizaine de noms sur notre liste” confirme Béatrice Redon, qui doute que les personnes concernées soient encore dans le circuit. “Trois ans après, des gens ont changé de vie. On le saura très vite (…) On a déjà eu des élections municipales partielles à Pont-saint-Esprit, quand Roger Castillon avait été élu” en 2011, mettant fin aux 40 ans de mandat de Gilbert Baumet, rappelle la Spiripontaine.
Dans l’éventualité de nouvelles élections, la maire de Pont-Saint-Esprit “engagée pour mener des projets”
“À la suite de la décision d’une partie du conseil municipal de présenter sa démission et à la veille d’une probable élection municipale anticipée” la maire de Pont-Saint-Esprit, Claire Lapeyronie, s’adresse dans un communiqué aux habitants de sa commune pour leur rappeler le bilan de son équipe municipale.
“Depuis 2018, date de ma première élection, je mène un travail sans relâche au service des Spiripontains, pour redonner son âme à notre ville, et permettre à chacun de vivre dans une ville apaisée, propre et sécurisée” écrit-elle en rappelant que “la situation financière de la ville était encore fragile à notre arrivée, mais par une gestion rigoureuse, nous avons pu mener à bien tous les projets engagés”. Et de citer les projets menés, et ceux en cours : un nouveau collège, un centre de santé, l’augmentation du nombre de caméras de vidéosurveillance…
Prônant “une action volontariste (…), loin des tensions politiciennes qui doivent désormais cesser pour aller de l’avant”, Claire Lapeyronie “assure (s)es concitoyens de (s)on engagement à leurs côtés pour mener des projets avec eux et pour eux”, dans l’éventualité de nouvelles élections.