Cela fait suite aux frappes aériennes israéliennes dans la banlieue sud de la ville qui ont visé le chef du groupe armé du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qui a été tué, selon les médias.
Cette évolution intervient dans un contexte d’escalade de la violence entre les forces israéliennes et le Hezbollah le long de la ligne de séparation surveillée par l’ONU dans le sud du Liban, connue sous le nom de Ligne bleue, sur fond de guerre qui dure depuis près d’un an à Gaza.
Éviter une guerre totale
Le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, a publié une déclaration soulignant que « ce cycle de violence doit cesser maintenant et que toutes les parties doivent se retirer du gouffre ».
« Le peuple du Liban, le peuple d’Israël, ainsi que la région dans son ensemble, ne peuvent pas se permettre une guerre totale », a-t-il déclaré.
M. Guterres a exhorté les parties à réaffirmer leur engagement à mettre pleinement en œuvre la résolution 1701 (2006) du Conseil de sécurité des Nations Unies et à revenir immédiatement à la cessation des hostilités.
La résolution 1701 a été adoptée en août 2006 et visait à mettre fin à la guerre qui a éclaté au Liban cette année-là entre Israël et le Hezbollah. Il appelait à la fin des hostilités, au retrait des forces israéliennes et à la création d’une zone démilitarisée.
Le Secrétaire général a également réitéré son appel de longue date en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et de la libération de tous les otages détenus dans l’enclave.
Des familles en mouvement
Les attentats de Beyrouth ont déclenché une nouvelle vague de déplacements massifs.
En réponse, l’agence des Nations Unies pour l’enfance, l’UNICEF, a étendu ses opérations d’hébergement pour soutenir les familles contraintes de déménager.
Des fournitures d’urgence sont distribuées à plus de 5 000 personnes, a indiqué l’UNICEF dans un message publié sur la plateforme de médias sociaux X, anciennement Twitter.
Pendant ce temps, le nombre de personnes se dirigeant vers la frontière entre le Liban et la Syrie « augmente rapidement », selon l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR.
Les nouveaux arrivants, parmi lesquels des femmes, des enfants et des personnes âgées, « sont épuisés après des heures de voyage sans nourriture ni eau », a indiqué le HCR dans un tweet.
Les frappes aériennes déplacent des milliers de personnes
Les frappes aériennes israéliennes au Liban ont contraint des milliers de personnes à fuir leurs foyers, notamment des réfugiés palestiniens vivant dans le pays.
Les incidents transfrontaliers ont déplacé 211 319 personnes depuis octobre 2023, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Les équipes de l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, l’UNRWA, réagissent, a déclaré samedi le commissaire général Philippe Lazzarini dans un tweet.
Traumatisme, incertitude et peur
L’UNRWA a ouvert sept abris d’urgence à travers le pays qui accueillent actuellement 1 600 personnes, dont des citoyens libanais et des réfugiés palestiniens et syriens.
« Beaucoup sont traumatisés par les bombardements continus, l’incertitude et les peurs », a déclaré M. Lazzarini. « Pour certains, il s’agit d’un traumatisme revécu suite à des cycles répétés de conflits au fil des décennies. »
Il a averti qu’une nouvelle extension de la guerre ne ferait qu’engendrer davantage de souffrances pour les civils.
M. Lazzarini a terminé le tweet en soulignant que les civils doivent être protégés, tandis que les infrastructures civiles ne doivent pas être ciblées.