Anthony ne s’y attendait pas. Être viré, à quelques semaines de Noël, à 47 ans. Plus de badge d’entrée. Bureau fermé. Logiciels inaccessibles. Lui, recruté en juin 2023 pour assurer la sécurité du site girondin de la Monnaie de Paris, félicité par ses chefs à chaque entretien, devenu pestiféré du jour au lendemain.
Au cœur d’un bras de fer entre son employeur et l’Ugict-CGT, dont il venait d’être désigné représentant syndical. Symbole, aux yeux de ses soutiens, d’une violence managériale qui s’intensifie : tandis que des dizaines d’athlètes des jeux Olympiques renvoient leurs médailles de bronze pour malfaçon, trois hauts cadres viennent d’être « remerciés » en toute discrétion par la direction de la Monnaie de Paris. Anthony, lui, est décidé à se battre.