« Toi, tu es de gauche ? » Dans la nuit du 17 au 18 janvier dans le centre-ville d’Angers (Maine-et-Loire), un groupe d’individus arrête quatre étudiants, en chemin vers leur domicile, et les questionne sur leurs préférences politiques. L’un des jeunes répond à la question. Il se prend alors une claque au visage.
Avant d’avoir eu le temps de se rendre compte de la situation, un autre reçoit une gifle à son tour. « On nous a demandé de faire le salut nazi sous peine de nous buter, témoigne l’une des victimes auprès de Ouest France. On a tous refusé. » Une version confirmée par le procureur de la République d’Angers, Eric Bouillard, le 20 février.
« Apologie du régime nazi »
Les agresseurs distribuent alors des coups de poing et des coups de pied aux étudiants qui tentent de se débattre. « Un seul d’entre nous a réussi à s’enfuir sans recevoir de coups, témoigne l’une d’elles au média régional. Je me suis retrouvée au sol après une balayette et je suis incapable de dire ce qui s’est passé ensuite. » Même si elle n’est pas originaire de la ville, la jeune femme a tout de même peur de recroiser ses agresseurs.
Pommettes gonflées, hématomes, oreilles en choux-fleurs, bleus sur les jambes… Les jeunes personnes ont porté plainte au commissariat de police. Selon Eric Bouillard, quatre hommes identifiés sont âgés de 19 à 21 ans et sont originaires d’Angers. « L’un d’entre eux a été plus facilement identifiable en raison de sa qualité de responsable d’un club de supporters, explique-t-il. Et le principal mis en cause se voit reprocher des violences commises en réunion, des menaces de délit faites sous condition et l’apologie du régime nazi. » Le parquet d’Angers a ouvert une enquête pour violence en réunion sans incapacité.
Trois des agresseurs d’extrême droite comparaîtront devant le tribunal correctionnel le 21 mai prochain. Pour l’heure, ils ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention.
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