Ce mardi 25 mars, depuis 18 heures, le conseil municipal entérine la refonte de la majorité après la scission qu’a entraînée la création du groupe Nîmes avenir porté par Julien Plantier.
“J’ai souhaité convoquer ce conseil municipal exceptionnel aujourd’hui pour officialiser la nouvelle organisation de la majorité municipale.” C’est par ces mots que Jean-Paul Fournier, maire de Nîmes, a ouvert le “conseil municipal exceptionnel” du 25 mars.
Ce mardi, en ce début de soirée, le conseil municipal est invité à valider le nouveau casting de la majorité. Le maire Jean-Paul Fournier a pris comme une trahison la création du groupe Nîmes avenir par son ancien premier adjoint Julien Plantier, d’où cette scission au sein de la majorité.
Julien Plantier et dix autres élus proches de lui se sont vus retirer leur délégation, d’où la tenue de ce conseil exceptionnel pour nommer de nouveaux adjoints. Le nouvel homme fort de ce changement n’est autre que le président de Nîmes métropole Franck Proust qui devient premier adjoint.
Nouveaux adjoints
Parmi les 30 élus qui entourent le maire, certains doivent obtenir ce mardi, après le vote auquel le groupe Nîmes citoyenne à gauche n’a pas pris part, de nouvelles délégations et parfois sont devenus adjoints :
Dominique Lacambra est nommée à l’urbanisme ; Daniel-Jean Valade à la culture ; Chantal May à l’environnement et aux énergies renouvelables, chauffage urbain ; Corinne Ponce-Casanova à la santé, l’hygiène, la prévention des risques ; Mary Bourgade, au tourisme ; Frédéric Escojido aux finances et à l’évaluation des politiques publiques ; Valentine Wolber au logement ; Marie-Chantal Barbusse au logement social ; Thierry Procida au sport ; Claude De Girardi à la rénovation urbaine ; Véronique Gardeur-Bancel aux crèches, petite enfance et restauration scolaire ; Mylène Mouton au handicap ; Emmanuel Carrière, à l’accessibilité ; Tiphaine Leblond, à l’enseignement supérieur et université ; Hakim Belladj, sport santé sport adapté, handisport, sport universitaire.
Le RN : “Nous n’aimons ni les traîtres ni les ingrats”
Auparavant, les déclarations des élus d’opposition ont été cinglantes. Valérie Rouverand (les progressistes) a dénoncé une “violence”, un “déballage délétère et contre-productif”, “une caricature de rapport de force”, une “dérive autoritaire”.
Laurence Gardet (RN) a reproché des “histoires qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et désespèrent les Nîmois. […] Nous n’aimons ni les traîtres ni les ingrats”
La gauche, enfin, par la voix de Vincent Bouget, s’est indignée d’un “spectacle très politicien”, entre “ceux qui dirigent la ville depuis 17 ans pour l’un et 24 ans pour l’autre […] Le fossé est considérable entre les préoccupations des citoyens et les manifestations d’autocongratulation”.
Julien Plantier, avant de perdre ses délégations, s’est également exprimé : “Aujourd’hui vous nous retirez nos délégations, mais pour quelles raisons ? En quoi la création d’un groupe politique affilié clairement à la majorité municipale vous dérange ? […] Vous avez pris une décision assumée. Dont acte. Nous assumons pleinement nos choix”.
Ces retraits ont été validés. La gauche n’a pas pris part au vote. Le nouveau groupe Nîmes avenir et les Progressistes ont voté contre.