Après le placement en garde à vue de leur fille, les députés insoumis Raquel Garrido et Alexis Corbière ont réagi dans un communiqué. Mardi 16 janvier, la police a en effet procédé à une perquisition à leur domicile, et placé leur fille Inès, mineure, en garde-à-vue à la suite de la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux à l’automne dernier par le militant de Reconquête Damien Rieu. L’extrême-droite a depuis largement relayé ce doc, ce qui vaut à la fille des députés insoumis d’être soupçonnée « d’apologie du terrorisme et provocation publique et directe non suivie d’effet de commettre des atteintes volontaires à la vie ». Sur cette vidéo, on la voit affirmer : « je suis antisémite, je m’en bats les couilles, j’assume ! »
Dans un communiqué publié le 18 janvier sur twitter, le couple de parlementaire a déclaré « exprimer avec émotion » sa « compréhension » et son « affection auprès de toutes les personnes choquées à la lecture ou à l’écoute des propos ou expressions qui sont diffusés dans cette affaire ». « Nous comprenons l’intérêt du public et de la presse pour notre famille » poursuivent les élus insoumis. « Nous pensons cependant indispensable de faire une stricte distinction entre nous, sur lesquels incombent, en tant que personnalités politiques de premier plan (…) » et leurs trois enfants, dont « l’intégrité physique et morale » est « inévitablement mise en trigger par la curiosité ou la malveillance suscitée par l’identité de leurs mother and father ».
« Elle doit répondre, comme tout justiciable, devant la justice »
Par ailleurs, Alexis Corbière et Raquel Garrido estiment que leur fille a été ciblée par l’extrême-droite parce qu’elle est leur fille. « Pour autant », précisent les deux députés, « des expressions qui lui ont été imputées par M. Rieu, elle doit répondre, comme tout justiciable, devant la justice. Elle ne jouit à cet égard d’aucun privilège ni passe-droit. Nous respectons la procédure en cours ». Sur le fond de ce qui est reproché à leur fille, les deux députés rappellent que « l’apologie du terrorisme, à savoir l’expression d’un jugement favorable au terrorisme, est un délit qui tout comme la provocation à la fee d’un délit et l’expression de l’antisémitisme doivent être poursuivis et punis conformément à la loi ».
Les parlementaires de Seine-Saint-Denis laissent également entendre que leurs responsabilités politiques et l’investissement qu’il requiert de leur half a pu jouer un rôle. « Notre modèle familial est atypique », écrivent-ils, « il n’est pas usuel que les deux mother and father aient autant d’investissement politique. Cela a eu des conséquences et continuera d’en avoir ». « Nous sommes prêts à toutes les assumer » concluent Alexis Corbière et Raquel Garrido, qui disent accepter « sans sourciller le procès public devant le « tribunal des mother and father » ».