Sur la place Vauban, le RN tombe le masque et met à mal sa dédiabolisation
Lors de la manifestation dimanche pour contester la condamnation de Marine Le Pen à cinq ans d’inéligibilité, le président du Rassemblement national Jordan Bardella a cherché à donner des gages à l’institution judiciaire.
La stratégie de la « cravate » laisse la place aux attaques contre les toges. Ce dimanche place Vauban à Paris, le Rassemblement national (RN) tenait meeting pour « sauver la démocratie » et attaquer les « juges tyrans qui exécutent l’État de droit », selon les mots du député Jean-Philippe Tanguy, non loin de la place de la Concorde, où déjà, le 6 février 1934, ses prédécesseurs menacèrent la République.
C’est Louis Aliot, maire RN, qui a lancé les hostilités devant seulement quelques milliers de sympathisants. « Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendront blanc ou noir », a-t-il lancé, citant Jean de La Fontaine. Voilà l’héritière du château de Montretout dépeinte en misérable.
« Nous ne voulons pas de cette France-là en 2027 » : à Paris, une partie de la gauche se mobilise contre le RN
De La France insoumise aux Écologistes, en passant par les Jeunes communistes et l’Union syndicale lycéenne, une partie de la gauche a organisé un rassemblement, ce dimanche 6 avril à Paris. Une mobilisation populaire pour contrer celle du Rassemblement national, qui remet en cause la condamnation de sa cheffe de file, Marine Le Pen.

Ne pas laisser l’extrême droite dicter sa loi. Ce dimanche 6 avril, une partie de la gauche, dont les Écologistes et La France insoumise, s’est réunie place de la République à Paris pour manifester contre le Rassemblement national. « Ils parlent de procès politique et s’opposent à la justice uniquement lorsque cela les arrange, lance une lycéenne à travers la foule. En ce moment même, le RN manifeste place Vauban contre la condamnation de Marine Le Pen et de ses parlementaires pour avoir détourné 4 millions d’euros de fonds publics. Nous ne voulons pas de cette France-là en 2027. Notre République est menacée. Alors, faisons bloc. »
« Hands off ! » : les anti-Trump défilent par millions dans les rues d’Amérique
Les manifestations de ce samedi 5 avril marquent un tournant politique, alors que le président nationaliste affronte ses premières difficultés.

Des millions de personnes dans plus de 1 000 lieux : si les mobilisations contre Trump II ont été plus lentes à s’organiser que lors du premier mandat du milliardaire, elles se sont montrées à la hauteur des attentes des organisateurs. Samedi 5 avril, on a manifesté dans les 50 États du pays comme à l’étranger (Grande-Bretagne, France, Allemagne, Portugal ou Grèce) ; dans les métropoles (Washington D.C., New York, Boston,) habituées de ce type de rassemblement, comme dans des petites villes, de Saint-Augustine, en Floride, à Frankfort dans le Kentucky.
Secouristes palestiniens tués à Gaza : une vidéo contredit la version de l’armée israélienne
Le New York Times a publié samedi 5 avril une vidéo accablante. Les 15 ambulanciers et membres du Croissant-Rouge palestiniens ont été tués alors qu’ils évacuaient des blessés. Israël prétendait avoir attaqué un convoi non signalisé qui aurait transporté « des terroristes ».

La vidéo publiée par le quotidien américain est on ne peut plus précise. Elle montre que les ambulances frappées étaient bel et bien en opération de secours. Les 15 secouristes et humanitaires du Croissant-Rouge palestinien et de l’ONU ont été retrouvés près de Rafah dans une fosse commune, indique le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). L’organisation onusienne avait expliqué dès le 1er avril que plusieurs équipes d’urgence avaient été frappées l’une après l’autre pendant plusieurs heures alors qu’elles cherchaient leurs collègues disparus.
« Les prix des loyers dépassent 100 % du salaire moyen » : les Espagnols descendent dans la rue contre Airbnb et les vautours de l’immobilier
À Madrid, Barcelone et dans les grandes villes du pays, des centaines de milliers de personnes se mobilisent contre les vautours de l’immobilier et du tourisme qui empêchent l’accès à un habitat à un prix décent.

Ils sont descendus dans la rue par centaines de milliers, samedi 5 avril, dans toutes les villes espagnoles, pour protester contre une explosion des prix des loyers qui ampute toujours davantage le pouvoir d’achat des plus modestes, jusqu’aux membres de la classe moyenne.
À Madrid, la manifestation à l’appel des organisations de locataires a rassemblé quelque 150 000 personnes. Dans cette manifestation monstre, des slogans hauts en couleur ont été repris par la foule, comme « Se loger doit être un droit et ne peut être un commerce » ou encore « Pas de logements sans personne, ni de personne sans logement ».
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