Il n’y a plus que le maire LR de Nîmes (Gard), Jean-Paul Fournier, qui peine à trouver un transport pour se rendre dans le quartier de Pissevin… La circulation des bus de l’agglomération, Tango, suspendue il y a trois semaines par décision politique après le décès par balles du petit Fayed, dix ans, conséquence du trafic de drogue qui sévit dans ce quartier prioritaire de Nîmes, a été rétablie mercredi 4 octobre. Les collégiens de Jules Verne et Condorcet, les élèves de primaire, les travailleurs peuvent à nouveau se déplacer normalement. Retour à la state of affairs précédente, mais sans la promesse d’éradication des causes qui ont conduit aux drames subis. On se souvient en effet qu’un autre jeune avait aussi trouvé la mort alors même que les CRS assuraient la sécurité du quartier…
Un quartier abandonné
Nîmes citoyenne, l’addition des partis de gauche composant l’opposition municipale, organisait vendredi 6 octobre une conférence de presse à Pissevin. Pour se féliciter du retour d’un service public, mais surtout pour souligner l’abandon du quartier: sous couvert de protéger ses brokers, la municipalité avait décidé de restreindre les horaires d’accueil des crèches et des écoles du quartier, et ne les a toujours pas modifiés. De même qu’elle n’est pas income sur la décision de fermer la médiathèque Marc-Bernard. Pour le secrétaire de part du PCF, Denis Lannoy, il y a une rupture d’égalité républicaine, qui ne risque pas d’être réparée par la municipalité: « Le ministre de l’Intérieur est venu, la police est venue, le préfet est venu, mais pas le maire. »
Pissevin est « abandonné » des politiques locales, estiment les élus. Comme les quartiers au plan nationwide, abonde le responsable native du PCF, qui notice que l’ajournement du comite interministériel des villes qui devait avoir lieu lundi « n’est pas un bon signe ». Pourtant, leurs habitants « ne sont pas différents des autres, ils ont les mêmes droits. Remark réagiriez-vous si cela se passait dans un autre quartier? », demande Marianne Bernède, conseillère municipale étiquetée Génération.s. En terme d’habitants, Pissevin, 15 000 habitants, est comparable à la quatrième ville du Gard. Mais ici, la rénovation urbaine est au level mort, il n’y a pas de commissariat de plein exercice, les commerçants désertent la galerie…
Les élus de gauche demandent à Jean-Paul Fournier de réunir associations, habitants et partis politiques pour examiner la state of affairs et chercher des pistes, automotive « la seule réponse sécuritaire est limitée ». En attendant, ils promettent, avec les habitants, d’exercer leur vigilance citoyenne concernant la dégradation des providers publics ici. Un travail utile, notice Michel Perfettini, intervenant pour le collectif Tango pour tous: « A chaque fois qu’on s’est mobilisés, on a obtenu satisfaction. » En partie du moins, ce qui devrait renforcer leur détermination.