Le maire tient une réunion publique ce soir dans ce quartier en pleine rénovation urbaine. Que pensent les résidents de ces changements ? Les opinions divergent au gré des rencontres.
Démolition de la Tour d’Assas, création d’un poste de police mixte, construction de deux nouvelles écoles… La volonté de la municipalité de “rééquilibrer la ville”, avec un budget de 500 M€ dans le cadre de l’ANRU*, est de plus en plus visible à la Mosson.
Alors que le maire est attendu ce soir pour une réunion publique, que pensent les habitants de ces changements ? Les avis sont partagés quand on croise des gens dans la rue.
Certains, comme Akli Alliouat qui travaille dans une association à la Paillade depuis plus de vingt ans, considère tous ces projets comme une aubaine. “Cela va permettre aux habitants de vivre plus sereinement.”
À la recherche de la tranquillité
Une opinion partagée par Nezha Hamdi Alaoui, présidente de l’association Esprit Libre. “Ces travaux sont le symbole d’un quartier qui change. Il va y avoir une bibliothèque urbaine dans les prochains jours sur le Grand Mail, le livre sera accessible à tous. J’adhère totalement au projet de librairie dans le quartier.”
D’autres habitants se montrent plus inquiets. “Même avec la venue du maire ou du Président de la République, ce sera toujours pareil ici. Nous voulons de la tranquillité et du respect”, insiste Enzo Sanchez, qui vit ici depuis quatre ans.
« Des rodéos incessants »
La sécurité revient souvent au centre de la discussion. “Avant, tout le monde se parlait dans le quartier. Aujourd’hui on a peur. On n’est plus tranquille avec les rodéos incessants”, confie une ancienne habitante alors qu’un motocross, justement, traverse la route sur la roue arrière.
La scène se reproduira un peu plus tard lors du discours du maire à l’occasion de l’inauguration de locaux associatifs, ce mercredi.
« Tout le monde se gare où il veut »
Roger, qui vit à la Paillade depuis presque 40 ans, réclame aussi davantage de sécurité. “Le quartier a bien changé, il y a beaucoup d’insécurité. Il y a aussi un problème de parkings, tout le monde se gare où il veut. De mai à septembre, on est obligé de fermer les fenêtres, on entend que le bruit des motos.”
Un tumulte cumulé à celui causé par les travaux. La fin de ces derniers est estimée à 2027 avec la livraison du deuxième bâtiment du nouveau groupe scolaire.
“Il faut que ça aille vite”, espère la présidente d’Esprit Libre. Un souhait partagé par bon nombre d’habitants espérant une nouvelle dynamique pour leur quartier.
Réunion publique ce soir à 18 h 30 à la Maison pour tous Léo Lagrange, 155 rue de Bologne.* Agence nationale pour la rénovation urbaine.