Elles font le ménage à la Préfecture de l’Isère, au Centre des finances publiques ou encore au tribunal administratif. Pour certaines depuis plus de 30 ans. Le 23 février dernier, 13 d’entre elles découvrent dans leur boîte aux lettres un courrier recommandé de leur direction leur annonçant qu’elles travailleront désormais au CHU ou en EHPAD, dès la semaine suivante.
« Lorsque l’on a reçu ce courrier, on s’est directement mises en grève », raconte Abla, 58 ans, délégué syndical CGT nettoyage qui dénonce le mépris de sa direction. Par solidarité et puisque les agents mutés ne seront pas remplacés, les salariés des cinq sites concernés se joignent au mouvement. « La charge de travail va nous retomber dessus. Lorsqu’une part en vacances on ne s’en sort déjà pas ! » détaille Hocine, chef d’équipe à la Préfecture où deux femmes de ménages sur sept sont censées être mutées.