Dimanche 17 mars, Béatrice Leccia, candidate sur la liste aux européennes d’Europe Ecologie Les Verts (EELV), accompagnée d’un groupe de militants, a procédé à un affichage, dans les rayons de la grande surface, de la part de rémunération revenant aux agriculteurs. L’occasion de réaffirmer la volonté d’EELV de changement d’un mode de commerce inféodé aux accords de libre-échange et refonder, avec transparence, le fonctionnement de la loi Egalim dans l’intérêt des agriculteurs et consommateurs.
Ce dimanche, après Nîmes, c’est au centre commercial Cora, à Alès, que militants et cadre d’EELV ont procédé à une campagne d’affichage des produits dans les rayonnages indiquant la part de rémunération revenant aux agriculteurs.Un autocollant décoré des couleurs de la liste d’Europe Écologie-Les Verts conduite par la députée Marie Toussaint, afin de sensibiliser le consommateur de l’inéquitable répartition des valeurs sur les produits alimentaires, maraîchage, œufs ou encore viande.Selon une valeur moyenne établie au niveau nationale, sur les étiquettes, on peut lire que pour une boîte de six œufs, 50 centimes reviennent à l’agriculteur, pour 1 kg de pommes de terre, 0,40 €, pour 1 kg de carottes, c’est 0,30 € et 0,40 € pour 1 kg de pommes.
C’est aussi démontrer que nous sommes d’accord avec les agriculteurs face aux pratiques de l’agroalimentaire et grandes surfaces !
Béatrice Leccia, élue locale et candidate sur la liste EELV, déploie l’argumentaire avant un encollage sous le regard attentif, mais compréhensif, d’un membre de la grande surface. ” Ce n’est pas parce que l’on n’entend plus les agriculteurs que tout est terminé, alerte l’élue. L’affichage tend à sensibiliser sur les marges qui existent lorsque nous achetons un produit. C’est aussi démontrer que nous sommes d’accord avec les agriculteurs face aux pratiques de l’agroalimentaire et grandes surfaces ! ” Colin Gril, secrétaire adjoint à EELV Nîmes, précise, en appui du propos, que ” seulement six centrales d’achat traitent avec plus de 400 000 paysans en France. Nous ne sommes pas engagés sur un contrôle des prix, mais nous réclamons plus de transparence malgré la loi Egalim (une loi pour l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole votée en 2018, NDLR), dont le fonctionnement demeure opaque… ” Au terme d’une demi-heure d’action, l’équipe de militants se sépare sous l’œil, toujours compréhensif, du responsable de l‘enseigne. Peut-être convaincu par les arguments de Béatrice Leccia. « Ce que l’on combat, c’est un mode de commerce. Nous voulons un modèle de proximité avec le moins d’intermédiaires possibles. Tout le contraire des accords de libre-échange voté par le groupe Renaissance, la droite et l’extrême droite. Ce sont, donc, des larmes de crocodiles qu’ils ont montrées aux paysans. Et nous ne voulons pas culpabiliser les consommateurs qui n’ont pas les moyens d’acheter d’autres produits. C’est, donc, au niveau européen qu’il faut agir afin que nos normes de qualité ne soient pas détournées en faisant rentrer n’importe quoi et que l’on reste concurrentiel.» Stéphane Barbier