« Rien ». C’est ce qu’a répondu la maire UDI d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), Karine Franclet, lorsque Anthony Daguet, élu d’opposition (PCF) l’a interrogée sur l’avenir de la bourse du travail de la ville, lors d’un conseil municipal. La première édile a ensuite lâché que cette dernière sera « mutualisée avec d’autres associations » et sujette à la « réorganisation du dispositif d’utilisation du bâtiment municipal ».
La bataille pour la préservation de la bourse du travail d’Aubervilliers a connu un épisode épique le 9 novembre. Dès 18 heures, un comité de soutien composé d’associations, de collectifs et de syndicats, tels la CGT 93, Solidaires 93 et FSU 93, se forme et organise un rassemblement devant la mairie. Le timing est stratégique : un conseil municipal se tient dans la foulée. Le devenir de la Bourse du travail est à l’ordre du jour depuis qu’une query orale a été posée par l’opposition PCF, qui déplore « une décision prise de façon autocratique » et demande la prolongation de la conference de mise à disposition des locaux d’un an. Suggestion qui, finalement, n’a pu être portée, le conseil municipal ayant tourné courtroom.