Une direction en vase clos. Des agents de terrain en sous-effectif chronique, maltraités, payés au lance-pierre. Et au milieu, quelques responsables sans scrupule, que la justice soupçonne de détournements de fonds au préjudice d’un public précaire. Poids lourd de l’hébergement et de l’accompagnement social, l’association Coallia est dans la tourmente.
Cette association, fondée en 1962 par Stéphane Hessel sous le nom d’Aftam (Association pour la formation des travailleurs africains et malgaches) et dont l’objectif initial était la formation des migrants, fait l’objet d’une enquête financière. Rebaptisée Coallia en 2012, elle est aujourd’hui, avec plus de 5 000 salariés et près de 760 établissements dans 44 départements, une structure incontournable, subventionnée à hauteur de 148 millions d’euros par l’État en 2022.