Eure-et-Loir, Seine-Maritime, Seine-et-Marne, Essonne, Yvelines… Après le passage de Kirk et de ses pluies diluviennes, ce sont partout les mêmes images de rues inondées, d’écoles fermées et de logements sinistrées. La dépression a traversé la France de la Vendée à la Lorraine, entre mercredi 9 octobre 16 heures et jeudi 10 octobre 3 heures, provoquant de nombreux dégâts.
70 mm de pluie tombée à Paris
Cet ancien ouragan des latitudes tropicales venu s’échouer en France a provoqué des crues et inondations des Pays de la Loire au Bassin parisien. Les cumuls de pluie ont atteint l’équivalent d’un mois de pluies. À Paris, avec 70 millimètres, on dépasse largement le cumul moyen d’octobre, qui est de 55 mm. Il faut remonter à plus d’un siècle, le 17 octobre 1920 avec 74 mm, pour retrouver une pluie journalière d’une telle ampleur dans la capitale.
La Seine-et-Marne, après un épisode de pluie déjà exceptionnel le 27 septembre (jusqu’à 100 mm dans le secteur de Coulommiers) a vu de nouveau l’équivalent d’un mois de pluie tomber dans la seule journée du mercredi 9 octobre (50 à 70 mm).
Jeudi 10 octobre, le pic de crue du Grand Morin battait les records, avec un niveau d’eau dépassant la crue de référence, en juin 2016. Une cellule d’urgence médico-psychologique destinée aux sinistrés a été mise en place à Crécy-la-Chapelle alors que les habitants de Condé-Sainte-Libiaire s’organisaient pour évacuer les personnes piégées par les crues, les pompiers se retrouvant débordés.
En Eure-et-Loir, la décrue prévue dans la nuit
Ce vendredi 11 octobre, la prudence reste de mise dans ce département qui reste en vigilance rouge (risque de crue majeur avec menace directe pour la sécurité et des biens), tout comme en Eure-et-Loir, où 860 opérations de secours ont été recensées, dont 260 de mises en sécurité.
Dans ce département, un pic de crue est prévu aujourd’hui à 16 h 30 dans le secteur de Cloyes-les-Trois-Rivières où déjà, l’eau monte dans le centre-ville. La décrue devrait avoir lieu dans la nuit. À Bonneval, surnommée la Venise de la Beauce, le Loir a dépassé les 2,10 mètres de hauteur, du jamais vu depuis 60 ans.
La décrue est désormais en cours. Ce phénomène, exceptionnel, est néanmoins appelé à se multiplier avec les effets du réchauffement climatique et notamment du réchauffement des eaux océaniques.
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