La déforestation a encore de beaux jours devant elle. La Commission européenne a proposé le 2 octobre de reporter d’un an l’application du règlement anti-déforestation, qui devait entrer en vigueur à la fin de l’année. Ce texte devait acter l’interdiction de commercialiser sur le marché européen certains produits issus de la déforestation après décembre 2020, comme le café, le cacao, le soja, l’huile de palme, le bois, la viande bovine, le caoutchouc ou encore le papier.
Derrière ce recul européen, la pression de certains pays comme les États-Unis ou le Brésil, sur fond de discussion des accords de libre-échange avec le Mercosur. Et des pressions internes, notamment du Parti populaire européen (PPE), qui fustigeait un « monstre bureaucratique ».
Mais surtout, selon Marie Toussaint, un « jeu de dupes » mené par la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen qui, dénonce la députée européenne du groupe des Verts/ALE, disposait « depuis plus de six mois des lignes directrices pour permettre aux entreprises de se préparer et de mettre en œuvre ce règlement », mais ne les a pas publiées.