La 89e édition de la Fête de l’Humanité marquera à jamais les esprits et les cœurs des 450 000 personnes qui auront répondu présent à notre appel. Celui de faire vivre un lieu unique, quasiment au monde, où se mêlent politique, arts et culture, gastronomie, rencontres internationales, dans un grand élan de fraternité et sororité humaine.
Alors que le président Macron s’enfonce dans son déni démocratique, le peuple de la Fête de l’Humanité a foulé les allées aux côtés des forces du Nouveau Front populaire, pour l’étape deux de la mobilisation populaire, après la manifestation du 7 septembre et avant celle du 1er octobre prochain.
Si le président espérait secrètement que la rentrée apaiserait les esprits et la colère, la Fête a, malheureusement pour lui, redynamisé celles et ceux qui ont le sentiment que leur vote a été volé. Assurément, il n’est pas possible de « prendre les mêmes » et de recommencer comme si de rien n’était. Ce sentiment général a dominé tout le week-end.
Ce qui dominait également, c’est l’exigence d’unité, mais aussi d’un débat riche, argumenté, respectueux des différences, qui s’est fait entendre partout sur la Fête, bien loin des contempteurs qui crachent leur venin de haine et de division, en commentant quelques secondes d’images trompeuses relayées sur les réseaux sociaux.
La Fête fut immense et belle, par son ampleur, sa foule compacte et joyeuse et son envie de se retrouver. Comme chaque année, chacun pouvait trouver un débat qui suscite son intérêt, qui éveille sa curiosité, faisant écho aux enjeux d’aujourd’hui et de demain.
Du service public ferroviaire aux jeux Olympiques dans la culture populaire, en passant par l’impunité des multinationales ou encore la chasse aux pauvres, l’agenda des participants était bien rempli et les trois jours ne suffisaient pas ! La Fête fut marquée par des débats contradictoires comme celui de Sophie Binet et Patrick Martin, ou encore par le face-à-face entre Dominique de Villepin et la rédaction de l’Humanité.
Solidarité entre les peuples et exigences de paix
Enfin, elle fut même lumineuse et magique lorsque Angela Davis apparut au Village du monde, puis à l’Agora, aux côtés de Johanna Fernandez, porte-parole de Mumia Abu-Jamal.
Cette fête fut également marquée de l’empreinte de la solidarité avec les peuples du monde entier et l’exigence de paix, particulièrement en Palestine. À quelques semaines du triste anniversaire du 7 octobre, les drapeaux noirs, blanc, vert, rouge ont flotté sur la Base 217, comme pour mieux contrer les bombes que subissent nos sœurs et frères palestiniens.
Et nouveauté cette année, nous avons initié un Village des médias indépendants, pour là aussi construire des résistances face aux médias des milliardaires. Et enfin, nous avons lancé la chaîne Twitch de l’Humanité, pour compléter notre offre éditoriale. Cette Fête unique n’est possible que par l’investissement des équipes de l’Humanité et de sa Fête, dont son directeur, Thibaut Weiss, mais aussi grâce aux militantes et militants communistes, des partis politiques, des organisations syndicales, des associations.
Sans oublier l’implication des prestataires, des services de sécurité et de sûreté de l’État et des élus du Cœur d’Essonne. Qu’ils en soient chaleureusement remerciés. Désormais, il n’appartient qu’à nous-mêmes de ne pas faire éclater cette bulle d’air, de fraternité, de solidarité, de progrès et, au contraire, de la faire perdurer jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, dans nos combats communs et notre unité.
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
En exposant la violence patronale.
En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
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