Deux semaines après sa nomination, le premier ministre Michel Barnier devrait présenter « avant dimanche » la composition de son gouvernement. Jeudi 19 septembre, le nouveau locataire de Matignon s’est rendu à l’Élysée pour soumettre sa liste au président de la République.
Un échange « constructif » de moins d’une heure où le premier ministre a présenté « l’architecture et la composition de son gouvernement qui respecte les équilibres » entre les différentes formations qui le constitueront à Emmanuel Macron, selon le cabinet du chef du gouvernement.
La macronie se taille la part du lion
Le gouvernement devrait comprendre 38 membres, dont 16 ministres de plein exercice. Michel Barnier n’a pas réussi, comme le souhaitait Emmanuel Macron, à débaucher à gauche, si ce n’est, selon Gabriel Attal, un « divers gauche ». Le nom de Didier Migaud, actuel président de la HATVP et issu du Parti socialiste, a circulé pour entrer dans l’équipe Barnier, au ministère de la Justice.
Du côté des « macronistes », le ministre MoDem démissionnaire des affaires européennes, Jean-Noël Barrot, devrait être proposé pour les affaires étrangères, tandis que le ministre des armées, Sébastien Lecornu, devrait être reconduit. Gérald Darmanin, ancien ministre de l’intérieur qui bataillait pour rafler le Quai d’Orsay, est remercié.
Violette Spillebout, députée Ensemble du Nord, devrait obtenir le ministère de l’Éducation, selon les informations du Parisien. L’ex-ministre Geneviève Darrieussecq, MoDem, reviendrait au gouvernement en charge de la Santé. Benjamin Haddad, ex-UMP passé dans le camp présidentiel, pourrait obtenir le ministère de l’Europe. Maud Bregeon, députée des Hauts-de-Seine (qui avait estimé en mai dernier sur CNews qu’il existe « parfois un lien entre insécurité et immigration »), devrait devenir porte-parole du gouvernement, selon le Parisien. Agnès Pannier-Runacher, ministre déléguée à l’Agriculture, est désormais pressentie à l’Écologie.
Les Républicains malheureux aux législatives, heureux au gouvernement
Parmi les ministres issus de la droite, figure Bruno Retailleau, le patron des sénateurs LR, qui devrait être nommé au ministère de l’Intérieur. La députée républicaine du Doubs et vice-présidente de l’Assemblée nationale, Annie Genevard, est pressentie pour l’Agriculture.
Laurent Wauquiez, patron des députés LR qui se voit candidat en 2027, a annoncé qu’il renonçait à entrer au gouvernement après avoir refusé le poste de ministre des Finances. Rachida Dati serait maintenue au ministère de la Culture. Le député LR Jean-Louis Thiérot irait à la Défense. Catherine Vautrin, ministre démissionnaire du Travail, de la Santé et des Solidarités, occuperait le ministère des Territoires, selon le Parisien.
Le sénateur LR François-Noël Buffet est lui pressenti pour les Outre-mer. Le député LR, ancien conseiller éducation de François Fillon, Patrick Hetzel, pourrait hériter du portefeuille de l’Enseignement supérieur. Othman Nasrou, proche de Valérie Pécresse et conseiller régional d’Île-de-France, pourrait obtenir le portefeuille attribué à la Discrimination et la Laïcité.
La sénatrice LR Laurence Garnier, soutien de La Manif pour tous et opposée à la constitutionnalisation de l’IVG ou à l’interdiction des thérapies de conversion, pourrait être nommée ministre déléguée chargée de l’Enfance, de la Jeunesse et des Familles. La sénatrice des Yvelines, Sophie Primas hériterait du Commerce extérieur et du tourisme.
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