Thierry Nier, secrétaire général de la CGT cheminots
« C’est un moment important pour désacraliser la pratique politique et montrer que ce n’est pas un monopole des élites. Tout le monde doit pouvoir s’investir pour prendre en main son quotidien. C’est l’objectif de nos échanges, quand on parle de salaires ou d’accès aux services publics, notamment. Cette Fête s’inscrit pleinement dans la bataille que nous avons à mener contre le capital. »
Anne-Cécile Mailfert, présidente de la Fondation des femmes
« La Fête de l’Humanité est un lieu incontournable où les idées féministes doivent être centrales. À l’instar de la Fête, la Fondation des femmes veut rassembler dans une ambiance positive et festive. Nous ne sommes pas que dans la dénonciation de ce que le patriarcat a de plus horrible, nous avons aussi besoin de moments de répit pour nous rassembler dans la joie, dans la vie. Le féminisme, c’est la Fête ! »
Kim Reuflet, présidente du Syndicat de la magistrature
« C’est la deuxième année que nous tenons un stand à la Fête de l’Huma. Voir autant de monde venir à nos débats, s’intéresser aux questions de justice est vraiment enthousiasmant. Certains nous racontent aussi leur expérience de l’institution, notamment leur sentiment d’avoir fait face à une justice de classe. Nous défendons justement autre chose : une justice pour toutes et tous. »
Frédéric Paulin, écrivain
« C’est une grande première. Je suis né à Brétigny-sur-Orge et j’ai vécu les quatorze premières années de ma vie au Plessis-Pâté. Mes parents, plutôt de centre droit, ne m’ont pas transmis la culture de la Fête. Mais je vais leur envoyer une photo ! J’aime le côté œcuménique, le mélange des générations, l’ambiance est très différente des salons du livre où j’ai l’habitude d’aller. Je me sens bien ici. »
Guillemette Thomas, coordinatrice médicale pour MSF France à Jérusalem
« J’ai passé onze mois en Palestine, entre août 2023 et juillet 2024. Depuis le 7 octobre, les soignants de MSF continuent d’intervenir à Gaza malgré les attaques ciblées d’Israël contre tout le système de soins. En France, le traitement médiatique de ce qui se passe est affligeant. Le débat a été rendu impossible. C’est primordial d’avoir des espaces comme la Fête de l’Huma pour pouvoir témoigner de la réalité. »
Sophie Vénétitay, cosecrétaire générale du Snes-FSU
« Je viens sur la Fête presque tous les ans depuis 2008, pour tout ce qu’elle représente : un lieu de débat, de solidarité, d’intelligence collective pour reconstruire la perspective de progrès dont on a plus que jamais besoin, alors que le danger du RN n’est pas écarté. Je constate que la Fête a su se renouveler : maintenant, quand je viens, j’ai presque l’impression d’être vieille ! Il y a beaucoup de débats sur l’école cette année, je crois que cela témoigne d’une prise de conscience collective, que ce sujet est devenu un enjeu pour toute la société. »
Mathilde Larrère, historienne des luttes et mouvements révolutionnaires
« Petite, je n’avais pas la chance de venir car mes parents étaient maoïstes (rires) ! J’ai commencé à y aller vers 20 ans, et je n’ai jamais arrêté depuis. Un espace comme ça, aussi safe politiquement, où tu passes de la découverte d’un chercheur à une rencontre avec des communistes de l’autre bout de la France autour d’une bière, c’est tellement rare. Et quand tu viens y présenter ton travail, tu sais que ça va bien se passer. »
Vincent Drezet, porte-parole d’Attac
« La Fête, c’est le rendez-vous de la rentrée, qui permet de faire le plein d’énergie sur le plan humain, militant et politique. Plus la situation est difficile, plus c’est important d’y retrouver toutes les sphères de gauche. Le gros enjeu est de montrer qu’il y a l’attente d’une union et de donner l’espoir qu’on arrive enfin à se mettre d’accord pour construire une vraie alternative à gauche. »
Peter Mertens, secrétaire général du Parti du travail de Belgique (PTB)
« C’est une Fête géniale ! J’ai l’impression que l’humanité ne se rend pas compte du capital humain incroyable qu’il y a dans cet événement. Il y a une telle force, pas seulement grâce au soleil, aux débats, aux concerts, mais grâce aux gens qui font cette Fête, ceux qui l’organisent, comme ceux qui y participent. Faire venir autant de monde dans un festival politique, cela a de quoi rendre optimiste. Je suis un peu jaloux d’un tel succès ! »
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue
« C’est vraiment un plaisir d’être là, de revenir à cette année. La Fête de l’Humanité est une fête populaire, une fête de l’engagement, et c’est important dans le contexte actuel de construire collectivement de l’engagement. Nous avons besoin de beaucoup de forces pour toutes celles et tous ceux qui veulent porter les transformations, pour faire face notamment au changement climatique. »
Cédric Villani, mathématicien et homme politique
« À la Fête de l’Huma, je viens avec beaucoup de messages différents, parce que j’ai plusieurs casquettes : scientifique, humaniste, etc. Ce qui me passionne, ce sont les échanges de culture, sur les mathématiques, la question climatique ou encore la guerre d’Algérie. Je suis un habitué, mais, cette année, j’ai vraiment l’impression qu’il y a plus de monde que jamais. C’est le moment politique de l’année qui me donne le plus d’énergie et de bonheur. »
Emmanuel Tjibaou, député du groupe GDR
« Je suis venu pour partager la fraternité mais aussi pour vous remercier de votre solidarité envers la cause kanak. C’est une chance d’avoir un tel soutien, ici, en France. Je suis heureux d’être à la Fête de l’Humanité (dont l’une des rues, inaugurée cette année, porte désormais le nom de son père, Jean-Marie Tjibaou – NDLR) pour pouvoir parler de la situation, là-bas, au pays. »
Judith Krivine, présidente du Syndicat des avocats de France
« C’est la deuxième fois que le Syndicat des avocats de France est présent sur la fête, avec un stand. Cela confirme notre inscription dans le mouvement social, notre volonté de défendre la profession et les conditions de travail des avocats. Pas de façon corporatiste mais parce que nous nous battons pour les doits fondamentaux. Nous sommes outrés par l’évolution des lois, par les attaques contre le droit du travail ou les libertés. Parce que nous voyons leurs conséquences sur le terrain. Être présent à la Fête de l’Huma, c’est aussi une façon de démocratiser la justice et de rappeler que les avocats ne sont pas tous des gens avides d’argent. »
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