« Je dédie notre rassemblement au martyr du peuple palestinien. Les puissants ont laissé faire un génocide ininterrompu. Ils ont oublié Guernica, parce qu’ils le font eux-mêmes actuellement », a lancé d’emblée Jean-Luc Mélenchon, lors de son meeting intitulé « Macron destitution », au stand de la France insoumise, samedi 14 septembre à la Fête de l’Humanité. « J’ai honte de constater que mon pays ne fait rien, pendant que les massacres continuent », poursuit-il devant la foule rassemblée avant de s’attaquer à la politique intérieure.
Et Emmanuel Macron, qui a nommé un premier ministre LR en dépit de la victoire de la gauche aux élections législatives, en a pris pour son grade : « Un homme seul a opposé son veto au suffrage universel. Le roi Louis XVI lui-même n’avait pas eu le droit de le faire. Devant le Conseil d’État, il a osé dire qu’il fallait tenir compte du suffrage universel. Non, on ne tient pas compte du suffrage universel ! On lui obéit », a taclé l’insoumis en référence au discours du chef de l’État, lors de la cérémonie de rentrée du Conseil d’État, mercredi 11 septembre.
« Ces milliardaires sont comme des tiques sur la richesse de la nation, gorgés d’avantages fiscaux »
« Emmanuel Macron et Bruno Le Maire ont commencé par tuer notre pays en le couvrant de dettes. Ils ont fait 3 000 milliards de dettes dispensant les plus riches de payer leur part. Ces milliardaires sont comme des tiques sur la richesse de la nation, gorgés d’avantages fiscaux », a-t-il ajouté un peu plus tard.
Quant à Michel Barnier, « il représente le parti qui a fait le moins gros score de toute l’élection. Et il va remplir le gouvernement de perdants. Emmanuel Macron ouvre une crise politique car le principe fondamental de la démocratie est de savoir reconnaître sa défaite », estime le triple candidat à la présidentielle, lançant au public : « L’insoumission constitue le refus de l’ordre établi, d’un désordre organisé au profit d’une oligarchie qui domine la planète. L’insoumission est un mouvement de liberté. Tant que vous suivez le fil “Liberté, Égalité, Fraternité”, n’attendez pas les consignes. Faites-le ! »
Et pour Jean-Luc Mélenchon, la riposte au « hold-up » passe par la procédure de destitution du président de la République lancée par les députés insoumis et qui doit être examiné par le bureau de l’Assemblée nationale le mardi 17 septembre. « Si tous les élus NFP sont d’accord elle sera transmise à la commission des lois », observe l’insoumis disant attendre « la position de nos camarades socialistes », tout en plaidant pour « dédramatise (r) la discussion à l’intérieur de la gauche, l’émulation plutôt que la compétition ».
Comme il l’a déjà fait à de nombreuses reprises, il a également jugé qu’on « ne peut pas continuer avec la politique d’un côté, le social de l’autre. Sinon on est divisé et affaibli ». Et d’ajouter à propos du Nouveau Front populaire : « L’union n’a de sens que si c’est l’unité du peuple. L’unité n’est possible que si le programme correspond à l’intérêt du peuple. (…) Et elle est menacée par un poison qui s’est répandu dans la gauche avec propos les propos ineptes du Printemps républicain. »
« Nous ne voulons plus le Louis XVI qu’on nous a imposé. Nous voulons la république une et indivisible », a martelé le leader insoumis appelant à « se mobiliser dans la rue » le 21 septembre. La veille, l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne, à l’origine des manifestations du 7 septembre, ont annoncé cette nouvelle date aux côtés d’Attac, du Planning familial, de Greenpeace ou encore Nous Toutes et le Collectif national pour le droit des femmes.
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