Près de 150 communes françaises vont organiser des manifestations ce samedi 7 septembre soutenues par les syndicats et le Nouveau Front populaire (NFP) afin de dénoncer le “coup de force” d’Emmanuel Macron.
Près de 150 communes françaises seront le théâtre de manifestations ce samedi 7 septembre, soutenues par les syndicats et le Nouveau Front populaire (NFP). Ces rassemblements visent à dénoncer ce que la coalition qualifie de “coup de force” d’Emmanuel Macron, qui a nommé Michel Bernier, Républicain et ancien commissaire européen, comme Premier ministre le 5 septembre, rapporte linternaute.
Plusieurs rendez-vous en région Occitanie :
Montpellier, 18h, Préfecture de Montpellier
Béziers, 11h, Devant la Sous-Préfecture
Alès, 11h, Devant la Sous-Préfecture
Montauban, 9h30, Place Lalaque
Nîmes, 12h, Devant la Préfecture
La démocratie “en grave danger”
Jean-Luc Mélenchon, leader de la France insoumise, a vivement réagi à ce choix, le qualifiant de “vol”, car le NFP, arrivé en tête des élections législatives avec une majorité relative, espérait voir sa candidate, Lucie Castets, nommée.
Les insoumis, en plus de préparer une procédure de destitution contre le président, avaient lancé un appel au rassemblement national dès le 27 août, accusant Macron de mettre “en grave danger la démocratie en refusant le résultat des urnes”. LFI avait invité les forces politiques, syndicales et associatives à se joindre à la mobilisation, estimant que le président bafouait les principes démocratiques en choisissant un candidat de droite plutôt qu’un représentant de la majorité relative.
Mais, cet appel à manifester a suscité des critiques. Valérie Pécresse, présidente LR de la région Île-de-France, a jugé cette mobilisation “indigne et contraire à l’esprit de la Ve République”. Éric Ciotti, également LR, a dénoncé ce qu’il appelle “le coup d’État permanent du NFP”.
Le NFP divisé
Le NFP lui-même est divisé sur cette mobilisation. Le Parti socialiste a refusé de participer à la manifestation, contrairement aux écologistes et aux communistes. Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, a confirmé que son parti serait dans la rue, notamment à Lille. Les communistes prévoient également des actions similaires.
De son côté, la CGT a annoncé qu’elle ne prendrait pas part à cette manifestation, bien qu’elle reconnaisse que l’initiative pourrait “permettre au monde du travail de se mobiliser dans un cadre citoyen pour dénoncer le coup de force” du président. Le syndicat a préféré programmer sa rentrée en octobre, en appelant, avec neuf autres syndicats de retraités, à une “journée de grève et de manifestations interprofessionnelles” pour défendre les retraites, les salaires, l’emploi et les services publics.