C’est un débat qui fera date. Jamais président du Medef ne s’était rendu sur la Fête pour échanger en public 1 avec une secrétaire générale de la CGT à propos des dossiers chauds de l’économie et du social. Cette année, Patrick Martin a accepté l’invitation. Le patron des patrons débattra avec Sophie Binet de « l’entreprise de demain » durant une bonne heure, samedi 14 septembre dans l’après-midi.
Le sujet est suffisamment large pour redessiner les futurs contours du travail et de son droit, de l’emploi, de l’égalité femmes-hommes, du partage des richesses comme des transitions écologique et numérique. Autant de revendications qui nourriront la journée de mobilisations lancée par la CGT, le 1er octobre.
De son côté, lors de sa tonitruante rentrée à la Rencontre des entrepreneurs de France (REF), Patrick Martin a lui aussi énoncé ses aspirations pour un patronat de combat, mais dans le cadre de relations paritaires patronats-syndicats qu’il souhaite « libérées » des « diktats » de l’État.
Échanges animés et soirées festives
Posé au cœur de la Fête, le long vaisseau de toile blanche sur parquet de bois et tapis rouge qu’est le Forum social ne manquera pas de temps forts. Les échanges s’annoncent animés lors des tables rondes consacrées aux libéralisations dans l’énergie, aux privatisations dans les transports publics ou aux attaques contre les services publics… Et les soirées seront forcément festives, qu’elles soient musicales ou consacrées au stand-up de combat.
Surtout, le Forum social est constitué de stands multiples qui ne se ratent pas. Question d’intérêt général. Car, un visiteur des trois jours de festivités est aussi, en semaine, un travailleur, un privé d’emploi, un retraité, un étudiant, qui se pose des questions, au passé, au présent ou à l’avenir, sur son salaire, le juste partage de la valeur, ses conditions de travail, le sens à donner à toutes ces heures passées, ses relations avec ses collègues, avec sa hiérarchie – discrimination, harcèlement, burnout (surmenage) ou bore-out (emploi « à la con », placardisation) –, le fonctionnement de la convention collective, des prud’hommes, des règles de l’assurance-chômage, des régimes de retraite et de la Sécu…
Dans chacun des espaces, les militants syndicaux disposent d’éléments de réponse, de bons conseils, de contacts à échanger. Tout pour que la conversation ne s’arrête pas là et que ce moment collectif qu’est la Fête de l’Humanité se prolonge jusqu’à sa prochaine édition.
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
En exposant la violence patronale.
En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
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