Depuis le Marais poitevin, jusqu’à la Lagune de Venise : c’est l’itinéraire que vont tracer à partir de ce lundi 2 septembre une trentaine d’activistes des collectifs les Soulèvements de la Terre et Bassines non merci. Avec pour point d’arrivée de ce road-trip pour « sensibiliser aux luttes contre l’accaparement et la pollution de l’eau » le Camp Climat de Venise, aux bois de Vincence, du 5 au 8 septembre prochain.
Près de 300 projets de mégabassines en France
Chaque journée du parcours du collectif sera ponctuée d’étapes dans des lieux de luttes pour défendre l’eau, comme en Auvergne contre un projet de mégabassine ou encore à Grenoble, contre le projet d’extension d’usines de puces électroniques, très consommatrices d’eau. Les 4 et 5 septembre, le mouvement s’établira dans la Vallée de Suse, où le collectif No TAF agit contre le projet de ligne ferroviaire reliant Lyon à Turin.
Le point de départ du parcours lui-même est emblématique du rejet des mégabassines, avec de nombreux projets à l’étude alentours du Marais poitevin. Sainte-Soline, située non loin de ce parc naturel régional, est le plus médiatique d’entre eux. Aucun recensement officiel n’existe, mais là où l’État évoque une centaine de projets, les Soulèvements de la Terre en recensent près de 300 à l’échelle nationale.
Convergence des luttes
C’est avec la lutte contre ces gigantesques retenues d’eau que le collectif, constitué en 2021, a pris de l’ampleur. Avec des répercussions. Connu pour ses actions directes, blocages, occupations et sabotages, les Soulèvements de la Terre misent sur la convergence des luttes pour l’environnement. En juin 2023, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui les avait qualifiés d’« écoterroristes », avait prononcé la dissolution du mouvement. La décision avait néanmoins été annulée en novembre de la même année par le Conseil d’État, qui considérait que la mesure n’était pas « adaptée et proportionnée ».
La convergence des luttes prônée par le mouvement se décline dans cette nouvelle action itinérante jusqu’en Italie, le collectif indiquant dans son communiqué travailler à « construire un mouvement de défense de l’eau par-delà les frontières nationales. »
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
En exposant la violence patronale.
En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
Vous connaissez d’autres médias qui font ça ? Soutenez-nous !Je veux en savoir plus.