Le contexte politique exceptionnel que nous connaissons nécessite une grande Fête de l’Humanité. Prétextant une « stabilité institutionnelle », le président de la République veut poursuivre un agenda politique libéral et autoritaire au service du capital. Passé la trêve olympique, qu’il a décidée seul et qui n’a pas entamé son impopularité, Emmanuel Macron continue de piétiner la volonté populaire et le résultat des urnes. Les consultations des formations politiques auront été une belle démonstration de parodie et de faux-semblants.
À l’heure de la post-vérité, le scrutin du 7 juillet aurait donné lieu à un match nul où chaque formation aurait perdu. Pourtant, ces élections ont donné un résultat et envoyé un message clair : la politique du président de la République est désavouée et rejetée. Les électeurs ont également refusé l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir. Le Nouveau Front populaire (NFP), coalition des forces de gauche et de l’écologie porteuse d’un programme de progrès social et écologique, est arrivé en tête. N’en déplaise aux libéraux et aux réactionnaires, de plus en plus agressifs sur les plateaux télévisés : il y a donc un vainqueur et des vaincus.
Lucie Castets est prête à animer une équipe gouvernementale au service des intérêts populaires. La gauche est la seule légitime pour gouverner. Le capital n’en a cure et, par la voix du Medef, veut faire pression sur les salaires, aller plus vite pour détricoter la protection sociale et surtout franchir une nouvelle étape sur les retraites, notamment avec la capitalisation. La « menace » d’un gouvernement NFP ne serait plus seulement la France insoumise, mais toute la gauche et son programme. La diabolisation des forces de gauche, des mobilisations sociales et écologiques depuis des mois, n’était donc pas un hasard mais un choix politique pour discréditer toute idée d’alternative.
On voit que la perspective de revenir sur la mère des réformes, la retraite à 64 ans, fait trembler les forces de l’argent. C’est la brèche pour ouvrir un espoir réel de rupture. Seules la mobilisation populaire, l’organisation de comités NFP ou d’autres formes de collectifs d’action, des manifestations peuvent permettre de continuer à garder la main. Il en va du caractère démocratique des institutions, qui sont menacées d’un péril grave. D’ores et déjà, l’extrême droite se frotte les mains et se présente en partenaire respectable auprès du capital pour mettre de l’ordre.
La rentrée sociale doit être éruptive, fédérative et unitaire. Il nous faut tracer ce chemin d’espoir. La Fête de l’Humanité sera ce rendez-vous pour réunir l’ensemble des composantes qui veulent participer à cette dynamique qui doit s’amplifier et en être partie prenante. Elle sera une étape incontournable pour le rassemblement populaire. Nous mettrons au cœur de nos débats l’urgence de paix, des réponses sociales et écologiques, mais aussi la question d’une nouvelle démocratie.
Les initiatives locales se démultiplient partout pour diffuser le bon de soutien disponible auprès des militants communistes. Ce bon de soutien est une marque d’engagement et de participation. Cette édition de la Fête de l’Humanité doit faire date pour construire les nécessaires rapports de force et conquérir les victoires sociales que nous appelons de nos vœux.
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
En exposant la violence patronale.
En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
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