Gabriel Attal (Renaissance) : un démissionnaire en mission
Pour l’instant, il est premier ministre temporaire d’un gouvernement déjà démissionnaire et n’a de toute façon aucune majorité pour diriger le pays. Gabriel Attal le sait : son fauteuil à Matignon est éjectable. Celui qui s’est fait réélire sans trembler dans les Hauts-de-Seine a donc assuré ses arrières, et surtout son « après », en raflant la présidence du groupe Renaissance et ses 99 députés à l’Assemblée.
Un poste hautement stratégique : le parti éponyme étant une coquille vide, l’essentiel se joue dans l’hémicycle et l’ex-strauss-kahnien devient de fait le capitaine du navire, après le président de la République. Il faudra donc suivre les interventions du député Attal d’aussi près que celles du ministre : le trentenaire entend faire de cette tribune un tremplin vers 2027, alors que la grande guerre de succession a déjà débuté.