La députée ne digère pas l’élection de Laurent Suau à la tête du Département, alors que la précédente majorité avait désigné Jean-Louis Brun comme candidat.
Regrettez-vous, après ce qu’il vient de se passer, de vous être présentée à la députation ?
Non. Ce n’est pas à moi d’avoir des regrets. Le traître, c’est Laurent Suau.
Mais ce n’est pas le seul…
D’autres se disent de gauche comme le premier secrétaire du Parti socialiste ou la sénatrice Guylène Pantel… Leur vote et l’accord avec la droite, c’est surprenant. Il faudra que leurs électeurs s’en rappellent. Moi, je n’oublierai pas ce qu’il s’est passé et je resterai dans l’opposition. Je serai leur pire cauchemar parce que je connais tout par cœur. Je vois déjà qu’au bout de dix années, ils ne connaissent pas le règlement !
Êtes-vous inquiète pour les années à venir ?
Je suis très très inquiète. Le budget, cela va être une catastrophe. Il n’y a qu’à voir ceux qu’il gère actuellement. Il y a également la question des ressources humaines. Nous serons très attentifs aux tableaux des effectifs. De plus, j’ai toujours fait attention à ce qu’il y ait des équilibres entre les territoires. Là aussi, nous verrons… Il hérite d’une petite Rolls-Royce. Pendant dix ans, nous avons écrit toutes les politiques publiques, les dossiers sont lancés. Tout est prêt. Nous avons un bon budget. J’attends de voir la fin du film dans quatre ans.
Comment jugez-vous la stratégie de la droite ?
Elle est en embuscade depuis longtemps, comme Laurent Suau. Ses membres ont eu une opportunité, ils l’ont saisie. Je pense qu’ils seront déçus aussi.
Avant la séance, avez-vous senti le vent tourner ?
On m’avait mis en alerte. Mais je me disais : “Non, quand même, ce n’est pas possible, quand on a parlé dans la presse, quand on a envoyé des mails, être à ce point putassier…” Et bien si ! Ce matin, j’ai vu le groupe de droite arriver entier. Les petits amis de M. Suau étaient très fuyants. Je sentais qu’ils en préparaient une, mais je pensais que Laurent Suau se retirerait au second tour en ressortant la liste de courses, en disant je veux ci, je veux ça.